La directrice de l’Équipe d’intervention de l'Alberta en cas d'incident grave démissionne
Radio-Canada
La directrice de l'Équipe d'intervention de l'Alberta en cas d'incident grave (ASIRT), Susan Hughson, a démissionné mardi, signalant ce que les critiques considèrent comme un effondrement longtemps caché de cet organisme chroniquement sous-financé.
Son dernier jour en poste sera le 8 décembre. Elle se joint à l'unité des poursuites spéciales du ministère de la Justice de l'Alberta à titre de procureure. Elle a refusé de commenter sa démission.
L'ASIRTÉquipe d’intervention de l’Alberta en cas d’incident grave est dans un état chaotique, indique Tom Engel, avocat criminel d'Edmonton, dont le cabinet est spécialisé dans les plaintes contre la police.
Ils n'ont pas de leadership et je ne sais pas ce qu'ils vont faire pour essayer de remplacer ces personnes, ajoute Tom Engel. Il note que l'ancien directeur général adjoint de l'ASIRTÉquipe d’intervention de l’Alberta en cas d’incident grave, Greg Gudelot, a récemment quitté son poste, tout comme d'autres membres du personnel qui ont démissionné ou pris leur retraite.
« Ce n'est pas comme un lieu de travail toxique ou quelque chose comme ça. C'est juste la frustration de ne pas pouvoir faire son travail. »
Selon lui, la perte de Susan Hughson est un coup dur pour l'agence. Elle a été une excellente directrice générale, dit-il. Elle a fait de son mieux avec des ressources limitées et sous sa direction, généralement, les enquêtes ont été rigoureuses et impartiales.
Susan Hughson a été nommée directrice générale par intérim en juillet 2014 et a officiellement pris le poste en décembre 2014.
La démission de Mme Hughson fait suite à une récente décision controversée du service des poursuites de la Couronne de l'Alberta de suspendre une accusation de voies de fait portée par l'ASIRTÉquipe d’intervention de l’Alberta en cas d’incident grave contre un agent de police d'Edmonton à la suite d'une enquête de deux ans.
En juin 2019, l’agent Dylan Awid a été filmé par plusieurs citoyens en train de donner des coups de pied répétés à un prisonnier menotté, puis lui frapper la tête contre un mur de briques. La Couronne a déclaré que les preuves ne répondaient pas à ses normes en matière de poursuites.