
La dernière danse des Remparts
Radio-Canada
À quelques jours du début des séries éliminatoires, les jours de Théo Rochette, Zachary Bolduc et les autres gros canons des Remparts sont comptés dans le vestiaire de l’équipe. Ceux de Patrick Roy derrière le banc le sont également. Cette année, la grande valse du printemps prend des airs de dernière danse.
C’est notre dernière chance de gagner. Notre last dance comme les Bulls, a lancé Théo Rochette, mardi matin, en référence à la série documentaire The Last Dance retraçant la conquête du championnat de la NBA par les Bulls de Chicago, en 1998.
Le capitaine des diables rouges n’était pas encore né lorsque Michael Jordan, Scottie Pippen et leur entraîneur Phil Jackson ont entamé leur dernière danse autoproclamée à Chicago, mais cela ne l'empêche pas de dresser un parallèle avec l’actuelle saison des siens.
Les Remparts, après tout, forment l’équipe la plus âgée du circuit Cecchini. Rochette lui-même a tourné le dos au hockey professionnel européen, l’été dernier, pour revenir disputer une dernière saison à Québec. Le tout avec un seul objectif : remporter un championnat. La plupart des gars de l’équipe ne seront pas de retour l’an prochain. Cette énergie-là va nous aider en séries, estime le centre de 21 ans.
Je vois ça comme une mission. Pour ma part, c’est une façon de voir les choses totalement différente de l’an passé, lance à ses côtés l'ailier vedette Zachary Bolduc.
Entre la succession de Patrick Roy, les départs de joueurs vers les rangs professionnels et les inévitables transactions que devront conclure les Remparts à l’issue de la saison, il est vrai que l’équipe est à la croisée des chemins. Mais contrairement aux Bulls des années 90, le noyau des diables rouges n’a encore jamais remporté de championnat.
Après avoir terminé au premier rang de la LHJMQ, la saison dernière, les Remparts avaient subi une élimination crève-cœur en demi-finale du circuit face aux Cataractes de Shawinigan. La défaite de 5-3 lors du match ultime, au Centre Vidéotron, n'a jamais été complètement digérée.
Tout le monde qui était là l’année passée a encore cette frustration-là. Je pense que ça peut juste nous servir de motivation , explique Théo Rochette.
Il faut que ce soit une motivation. Il faut arriver en série avec de l’intensité et le couteau entre les dents , ajoute le gardien William Rousseau.