
La demande est résiliente pour les avions d’affaires, assure le patron de Bombardier
Radio-Canada
Bombardier prévoit livrer davantage d'avions d'affaires en 2023, tandis qu'elle pense dépasser la cible de revenus qu'elle s'était donnée pour 2025.
Malgré l'horizon économique incertain, la demande des clients pour les jets d'affaires est résiliente, a assuré son président et chef de la direction, Éric Martel, lors d'une conférence de presse, jeudi, en marge de la publication des résultats du quatrième trimestre.
Les gens sont résilients pour l'instant, a répondu le dirigeant. C'est sûr qu'on n'est plus dans le marché qu'on avait il y a un an, qui est un marché qui dépassait toutes les attentes, mais pour l'instant, on est quand même dans un marché résilient que je qualifierais probablement de plus normal.
Cette normalisation survient après que Bombardier a profité d'un élan durant la pandémie, des entreprises et des citoyens mieux nantis ayant délaissé l'aviation commerciale pour se tourner vers les jets d'affaires.
La société montréalaise a aussi dévoilé ses prévisions pour l'année 2023, plus tôt jeudi. Elle prévoit livrer au moins 138 unités, comparativement à 123 en 2022.
La direction a estimé qu'elle générerait des ventes de 7,6 milliards de dollars américains en 2023, comparativement à 6,9 milliards en 2022. Ce chiffre excède la cible de 7,5 milliards de dollars américains pour 2025, que l'entreprise s'était donnée en 2021.
Les prévisions pour les flux de trésorerie pourraient cependant être accueillies tièdement par les investisseurs, a estimé l'analyste de Desjardins Marché des capitaux Benoit Poirier. L'entreprise anticipe qu'elle dégagera 250 millions de dollars américains de liquidités disponibles en 2023, comparativement à 735 millions en 2022.
Or, les analystes prévoyaient, en moyenne, des liquidités de 465 millions de dollars américains pour 2023, a souligné M. Poirier. Il croit qu'il s'agit d'une prévision prudente qui sera révisée à la hausse et il note que la société doit faire des investissements importants dans les installations qu'elle loue à l'Aéroport international de Pearson de Toronto.
Nous pensons que les flux de trésorerie vont s'améliorer plus rapidement après 2023, a écrit l'analyste dans une note.