La désinfection, un « travail de l’ombre » essentiel
Radio-Canada
La désinfection des surfaces est devenue l’un des symboles de la pandémie. Au CIUSSS de l’Estrie-CHUS, des équipes nettoyaient cependant les établissements de santé de fond en comble pour limiter la propagation d’infections comme le C. difficile et la gastroentérite bien avant mars 2020.
En entrant dans une chambre vide à l'étage des soins palliatifs de l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke, Chantal Mercier et Nathalie Fortier commencent un ballet qu’elles ont des centaines de fois répété. Les deux employées en hygiène et salubrité, qui travaillent respectivement depuis 16 et 15 ans pour le réseau de la santé, ne laissent rien au hasard.
Elles désinfectent méthodiquement chaque surface d’armoire, démontent le lit pour en frotter tous les recoins, repèrent une goutte de sang oubliée de la grosseur d’une tête d’épingle sur un mur...
Effectué dans l’ombre, leur travail n’est pas moins essentiel pour le fonctionnement du système de santé et la protection de tous ceux qui fréquentent les hôpitaux. C’est un métier qui, souvent, n’est pas reconnu et qu’on connaît très mal. On a l’impression que ce sont des gens qui font du ménage, mais on n’est plus du tout là, souligne Éric Rouzou, chef de service en hygiène et salubrité au CIUSSS.
Tu enlèves les équipes d’hygiène et salubrité et en trois jours, l’hôpital ferme.
Ce sont des gens qui connaissent des procédures faites par des gens en prévention des infections. Ils vont dans des choses très très très pointues, ajoute-t-il.
Les équipes d’hygiène et de salubrité ont été parmi les premières à devoir adapter leur travail quand la pandémie a éclaté au printemps 2020.