
La défense de Jacob Hoggard relève des incohérences dans le témoignage de son accusatrice
Radio-Canada
À Toronto, la défense de Jacob Hoggard a attaqué vendredi la crédibilité de la première plaignante au deuxième jour du procès du chanteur du groupe Hedley pour des accusations de nature sexuelle et pour des faits qui remonteraient à 2016 dans la région torontoise.
Le musicien de 37 ans est accusé de contacts sexuels inappropriés à l'endroit d'une mineure et d'agression sexuelle ayant causé de blessures contre une adulte et la même adolescente qui témoigne depuis jeudi aux audiences.
La défense de Jacob Hoggard est passée à l'offensive en relevant d'abord des contradictions dans le témoignage de la plaignante au procès et dans celui qu'elle a présenté à l'audience préliminaire de son client en 2019.
Certaines dates et certains faits ne correspondent pas et la jeune femme reconnaît même qu'elle a apporté des corrections au texte de sa déclaration initiale.
J'avais toutefois une meilleure mémoire qu'il y a trois ans, explique la plaignante dont l'identité est protégée par un interdit de publication.
L'avocate du chanteur, Megan Savard, mentionne par ailleurs à la femme de 21 ans qu'elle utilise souvent le conditionnel et que ses propos manquent de certitude, parce qu'elle ne se souvient pas des durées de certains événements.
Elle laisse entendre que la plaignante change son histoire, qu'elle oublie des détails précis dans ses rencontres avec son client et qu'elle se méprend au sujet d'événements dans le temps.
La jeune femme avait courageusement raconté dans les moindres détails plus tôt à la barre le viol dont elle dit avoir été victime dans un hôtel de l'aéroport Pearson de Toronto le 30 septembre 2016.
Elle a expliqué que Jacob Hoggard l'y avait invitée sous des prétextes, en lui promettant un déjeuner avec son groupe de musique et une visite touristique de la métropole.