La cyberintimidation et ses conséquences sur les élus et l’engagement civique
Radio-Canada
À l'aube des élections municipales en Ontario, plusieurs candidats se disent inquiets d'être la cible d'attaques sur les réseaux sociaux.
Kelsey Santarossa, conseillère municipale à Lakeshore, une ville ontarienne de moins de 40 000 habitants, s’estime chanceuse.
Elle a fait l'objet de commentaires haineux répétés sur les réseaux sociaux, mais n'a pas été la cible des critiques les plus virulentes qui ont visé d'autres élus.
La conseillère municipale note que ces attaques sont plus marquées lors des campagnes électorales, parce qu'il y a une tension dans l’air. C’est là que sortent les grands enjeux, estime-t-elle.
Selon elle, ces commentaires hostiles peuvent également survenir à la suite d'intempéries telles qu'une tempête ou une inondation.
Elle explique que ces attaques répétées l'ont marquée. Pour moi, c’était une frustration, une tristesse et une inquiétude tout à la fois, raconte-t-elle. Je savais que c'était possible : chaque matin, je me levais, et une même personne me ''taggait'' dans quelque chose en ligne. Je savais qu’il y avait un commentaire qui m’attendait.
« Ça devient quelque chose de quasi permanent et qu’on anticipe. »
De nombreux autres élus font face à des formes d’expression malveillante qui vont de l’intimidation au harcèlement et même, dans certains cas, à des agressions physiques ou des menaces de mort.
Ce phénomène est de plus en plus présent en politique, estime Joe Mihevc, conseiller municipal à Toronto.