La cueillette de bleuets, une façon de tisser des liens avec la culture autochtone
Radio-Canada
Ceux qui vivent dans le Nord de l’Ontario ont eu droit à une saison de bleuets riche en couleur et en saveur cette année, surtout si l’on compare à la récolte désastreuse de 2021.
L’an dernier, les feux de forêt ont ravagé la région, laissant des plants de bleuets appauvris. Certains animaux et communautés ont été privés d’une source de nourriture importante. Mais cette année, les conditions météorologiques ont été plus clémentes.
On a reçu tellement de neige durant l’hiver, et tellement d’eau au printemps, explique Shelby Gagnon, une artiste de la Première Nation Aroland. J’avais un pressentiment que la saison des bleuets serait bonne.
La cueillette de bleuets, une tradition ancrée dans l’héritage anishnabe, permet à certains résidents de se rapprocher de leur culture.
Quand je pense aux bleuets, les ours me viennent d’abord à l’esprit. Mais je pense également à ma famille et à ma communauté, poursuit Shelby Gagnon.
« La cueillette de bleuets est un des plus beaux souvenirs de mon enfance. »
Récemment, grâce à son implication dans le Cercle de nourriture autochtone de Thunder Bay, Shelby Gagnon en apprend davantage sur les moyens de subsistance traditionnels de sa communauté.
J’en apprends davantage sur les 13 lunes. La lune de baies est autour du mois de juillet. Cette période est propice à la récolte de bleuets, explique-t-elle. Apprendre à vivre au rythme des cycles lunaires est une façon très méditative de se lier au territoire.
Dans le Nord-est ontarien, sur les terres non cédées de la Première Nation Wikwemikong, Dominic Beaudry s’inspire des aliments comme le bleuet pour encourager la revitalisation culturelle anishnabe.