La crise opposant Paris à Washington et Canberra s’invite à l’ONU
Radio-Canada
La crise diplomatique sans précédent entre les États-Unis et la France s'invite à partir de lundi dans les couloirs de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU, mais Joe Biden a semblé vouloir jouer l'apaisement en rouvrant les frontières avec l'Europe.
Le président américain arrive lundi à New York, décidé à mettre l'accent sur la lutte contre la COVID-19 et le réchauffement climatique, ou sur la confrontation avec la Chine, avec laquelle, selon ses conseillers, il ne croit pas à la notion d'une nouvelle guerre froide.
Mais son message est brouillé depuis son annonce, le 15 septembre, d'un pacte de sécurité conclu avec l'Australie et le Royaume-Uni pour contrer Pékin, surnommé AUKUS.
Ce nouveau partenariat a mis le feu aux poudres transatlantiques, car il s'est fait dans le dos des Français, qui ont perdu au passage un énorme contrat de sous-marins commandés par Canberra.
Comme un résumé des priorités diplomatiques du président américain, il n'a prévu de rencontrer mardi, en marge de la réunion onusienne, que le premier ministre australien Scott Morrison, avant de recevoir le chef du gouvernement britannique Boris Johnson à son retour à la Maison-Blanche.
Joe Biden est aussi impatient de parler de la voie à suivre au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, qui a lui renoncé à se rendre à New York, a déclaré un haut responsable américain, confirmant que le dirigeant démocrate avait demandé un tel entretien.
Nous comprenons la position française même si nous ne la partageons pas, a-t-il ajouté.