La crise du verglas vue par les citoyens de la Péninsule acadienne
Radio-Canada
Cinq ans après la crise du verglas dans la Péninsule acadienne, trois étudiantes de l’Université de Moncton au campus de Shippagan décident de revivre ces événements à travers les témoignages de nombreux résidents et d'intervenants des communautés touchées. Elles ont réalisé un documentaire qui sera présenté à Miscou vendredi.
Audrée Benoît, Karina Lanteigne et Josianne Toth sont étudiantes au baccalauréat en développement durable et zone côtière, à Shippagan. Dans le cadre d’un cours universitaire, elles ont fait un documentaire sur la crise du verglas, du point de vue des résidents.
On a fait plus comme un aspect social de la chose. Comment les gens se sont sentis, dit Audrée Benoît au micro de l'émission L'heure de pointe Acadie.
Elles ont rencontré des bénévoles, des élus municipaux, des intervenants des services d’urgence, des travailleurs de la santé et des citoyens. L’idée était de voir l’impact de cette crise à travers les yeux des gens qui l’ont directement vécue.
Ce défi a été lancé par le professeur Alain Deneault. Il voulait que les étudiantes se penchent sur la notion de crise, la réaction des communautés à ce moment et comment celles-ci se sont adaptées par la suite.
Les changements climatiques, la perte de biodiversité, sont tous deux annonciateurs de crises nombreuses et accélérées en ce siècle. Il va falloir malheureusement s'habituer. [...] Mais sur un plan pratique à étudier à l’échelle de la péninsule acadienne, quelles sont les forces et les faiblesses d'une communauté quand vient le temps de se mesurer à une crise, dit Alain Deneault.
Les rencontres avec différents intervenants ont fait ressortir ce qui a été déterminant pour aider les gens à passer à travers cette crise : la collaboration et l’entraide.
Les communautés ont tissé des liens vraiment forts, il y a des gens qui se sont rapprochés, il y a eu beaucoup d’entraide. C’est vraiment l'entraide et la résilience qui sont ressorties de nos vidéos, dit Josianne Toth.
Le professeur Alain Deneault se dit agréablement surpris des conclusions tirées dans ce documentaire, particulièrement de la réaction des élus municipaux qui comprennent mieux maintenant qu'une crise est ce qui échappe à la prévisibilité, ce qui échappe à la maîtrise.