La crise du logement fait exploser les prix des loyers à l'approche du 1er juillet
TVA Nouvelles
Alors que la période du déménagement approche à grands pas, les locataires sont pris entre le marteau de la pénurie de logements et l’enclume de la hausse des loyers, selon un récent rapport qui presse Québec à mieux protéger les locataires.
L’étude du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) publiée mercredi fait état d’un marché locatif plus que jamais déséquilibré, en raison des pratiques de hausse de loyers incontrôlées.
«Le logement est devenu un cauchemar pour les locataires. Ce qui est d'autant plus désolant, c'est que la réponse du gouvernement du Québec se borne à vouloir stimuler l'offre de logements privés inabordables», a déploré Cédric Dussault, porte-parole du RCLALQ, à l'approche de la période des déménagements.
Depuis 2020, l’organisme a enregistré des augmentations de loyer de 27% à Montréal, 33% à Québec, 37% à Saguenay, 44% à Sherbrooke, 49% à Rimouski et même 50% à Trois-Rivières, pour les logements disponibles.
Durant cette période de quatre ans, qui a connu cette flambée des prix du loyer, l’inflation a augmenté beaucoup moins vite que les loyers avec une hausse globale de 17%, selon le constat du Regroupement.
Le RCLALQ énumère certains facteurs qui accentuent la pénurie de logements comme la concentration de la propriété entre les mains d'un nombre restreint de sociétés immobilières, les locations touristiques et l’accaparement du parc locatif par certains secteurs d'activité.
De plus, la recherche de logement est devenue un parcours semé d'embûches pour les locataires, alors que la multiplication des plateformes de location et les pratiques discriminatoires dans la sélection des locataires complexifient encore plus la situation.
«Pour agir contre la crise, il n'y a pas d'autre issue que de mieux protéger les locataires. Nous espérons que le gouvernement du Québec finira par ouvrir les yeux, et vite», a plaidé le porte-parole du RCLALQ.