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La crise du logement continue de frapper fort à Rimouski
Radio-Canada
À l’approche du 1er juillet, la pénurie de logements continue de sévir à Rimouski, comme ailleurs dans la province. L’Office d’habitation Rimouski-Neigette (OHRN) croule sous les demandes alors que le taux d'inoccupation des logements avoisine toujours le 0 %.
À l’Office d’habitation Rimouski-Neigette, on ne constate pas d'amélioration par rapport à la situation qui prévalait l'an dernier. Selon l’organisme, la recherche d’un logement est difficile toute l’année, particulièrement pour les personnes qui ont des animaux et des enfants. Le service d’aide à la recherche de logements de l’OHRN reçoit constamment de nombreux appels en lien avec ce problème.
Depuis le début de l’année, c’est déjà près de 200 personnes, près de 550 interventions, remarque le directeur du service à la clientèle de l’OHRN, Daniel Bélanger. Un portrait similaire à celui de l’année dernière, selon lui, à l’exception d’une chose : cette année, il est beaucoup plus ardu de trouver des logements pour des personnes seules. Il ajoute que les quatre logements d’urgence dont dispose l’OHRN sont prêtés en tout temps à des citoyens qui se retrouvent sans logis.
Le coordonnateur du Comité logement Bas-Saint-Laurent, Alexandre Cadieux, souligne que la rareté des logements disponibles donne le champ libre aux propriétaires et donne lieu, selon lui, à certains dérapages de leur part, comme des signatures de baux avant d’avoir vu le logement et des exigences de dépôts de loyer quelques mois d’avance, entre autres.
On est dans le manque de savoir-vivre, les pratiques abusives. Mais encore plus grave au sens de la loi, il y a les pratiques discriminatoires au sens des chartes québécoise et canadienne des droits et libertés. C’est tous les jours qu’on en voit de ça, déplore-t-il. Les gens qui ne trouvent pas de logements se retrouvent contraints d'accepter les comportements abusifs de certains propriétaires, selon lui.
Marie-Josée Bourgault fait partie des personnes qui se sont retrouvées dans de telles situations. Elle habite présentement à Drummondville et s'est inscrite au Cégep de Rimouski. Intéressée par un logement, elle avait convenu avec le locateur qu’elle se déplacerait pour signer le bail. Après avoir fait la route, elle a réalisé à son arrivée que le propriétaire avait déjà loué le logement à un autre locataire. Premier arrivé, premier servi. C’est inhumain, soupire Mme Bourgault. Pour trouver un appartement, elle a parcouru à quatre reprises les 500 kilomètres qui la séparent de Rimouski.
D’autres étudiants, acceptés à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), ont tout simplement fait une croix sur Rimouski, faute de logements.
Les intervenants en logement demandent au gouvernement du Québec de les soutenir en proposant plusieurs champs d'action :
En présentant rapidement un plan plus concret pour offrir des logements abordables à ceux et celles qui en ont besoin;