La crise de l’itinérance au cœur de rencontres d’élus municipaux
Radio-Canada
Deux associations de municipalités nord-ontariennes se pencheront sur les enjeux liés au sans-abrisme. Lors de leur conférence respective, elles discuteront de la version préliminaire d’un rapport de l’Institut des politiques du Nord (IPN) qui vise à mieux comprendre la situation des sans-abri dans plusieurs communautés de la région et à proposer des solutions.
Selon le rapport, la ville de Thunder Bay et le district de Cochrane comptent au moins deux fois plus de sans-abri par 1000 habitants que les villes d’Ottawa, Hamilton et Waterloo.
Entre 2016 et 2018, Sault-Sainte-Marie a vu sa population de sans-abri augmenter de 70 %, puis de 58 % entre 2018 et 2021.
L’Association des pourvoyeurs de services du Nord de l’Ontario (Northern Ontario Service Deliverers Association) indique que 8400 résidents de la région sont en attente d’un logement subventionné.
C’est presque autant que le nombre de logements de ce genre disponible, soit 9322.
Il n'y a pas eu beaucoup de changement en ce qui concerne les personnes qui sont en mesure d'accéder à ce type de logement, a déclaré Rachel Rizzuto, directrice de recherche de l’IPN.
« Nous voyons que c'est plutôt stagnant ces deux dernières années depuis 2016 à travers le territoire de tous les conseils d’administration des services sociaux. »
En plus d’une crise de logement, les villes nord-ontariennes sont parmi les plus touchés par la crise des opioïdes.
Le président de la Fédération des municipalités du Nord de l’Ontario (FONOM), Danny Whalen, reconnaît l’impact de la crise des opioïdes, mais insiste pour que les solutions prennent en compte tous les problèmes sociaux qui sont les causes ou les conséquences de l’itinérance.