La COVID-19 exerce une influence sur la course à la direction du Parti conservateur
Radio-Canada
Lors de la dernière course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC), les membres avaient choisi un nouveau chef en pleine pandémie de COVID-19. La question sanitaire continue de prendre une place importante dans la campagne conservatrice.
Deux ans plus tard, la course à la chefferie du PCCParti conservateur du Canada se déroule en même temps que la fin graduelle des restrictions mises en place pour combattre la COVID-19.
Or, les 25 derniers mois de pandémie exercent une certaine influence sur l'actuelle course à la direction du Parti conservateur.
L'idée même de parler des libertés est assurément le résultat direct de la pandémie, constate Chris Chapin, un directeur du Upstream Strategy Group.
Le député Pierre Poilievre, aspirant à la succession d'Erin O'Toole, dit qu'il veut faire du Canada la nation la plus libre sur la Terre. S'opposer à la vaccination obligatoire et au port du couvre-visage est une partie importante de son discours. Il l'a répété, notamment devant des foules contre les mesures sanitaires.
La semaine dernière, il a prononcé un discours devant une foule de plus de 250 personnes, dont plusieurs ne portaient pas de couvre-visage malgré la réglementation provinciale, dans une salle d'un hôtel de l'ouest du Québec.
Selon M. Chapin, le candidat Poilievre mise clairement sur l'angoisse et la colère ressenties par une partie de la population au cours de la pandémie. Cette colère a culminé par l'occupation du centre-ville d'Ottawa qui a perduré pendant plusieurs semaines en février.
Leslyn Lewis, qui a terminé au troisième rang lors de la course en 2020, mène elle aussi campagne contre les mesures sanitaires obligatoires. Elle s'est aussi opposée à un traité de l'Organisation mondiale de la Santé visant à renforcer la prévention, la préparation et la lutte à d'éventuelles pandémies.
La députée de Haldimand–Norfolk refuse de dévoiler son statut vaccinal par principe. Elle a promis de présenter un projet de loi afin de protéger les personnes non vaccinée contre une prétendue discrimination si elle devient première ministre du Canada.