La Couronne juge le témoignage du meurtrier présumé d’un policier calgarien « peu fiable »
Radio-Canada
Le témoignage d'un jeune, âgé aujourd'hui de 19 ans, accusé du meurtre au premier degré du policier calgarien Andrew Harnett ne tient pas la route, soutient le procureur de la Couronne, qui estime par conséquent qu’il doit être rejeté.
Cette déclaration intervient à l’occasion de la reprise du procès de l’homme accusé dans le cadre de l’incident ayant mené à la mort du sergent Andrew Harnett, le 31 décembre 2020, dans un hôpital, après avoir été percuté puis traîné sur plusieurs centaines de mètres par un véhicule utilitaire de sport.
Le conducteur présumé, qui était mineur au moment des faits, a témoigné qu'il avait eu peur lorsqu'Andrew Harnett et un autre officier se sont approchés de son véhicule pour un contrôle routier, et a dit avoir vu le premier mettre sa main sur son arme de service.
Pour le procureur Mike Ewenson, s’adressant à la juge Anna Loparco de la Cour du Banc du Roi, ce témoignage laissant entendre que l’accusé était dans un état de panique et qu’il se sentait racisé, devrait être totalement rejeté, car non conforme aux preuves que révèlent les vidéos de l’incident, dont celles filmées par la caméra d'intervention de la victime.
« En regardant les mouvements du sergent Harnett lorsqu'il a quitté le véhicule, on peut s’apercevoir qu’il avait ses bras qui se balançaient d'un côté à l'autre, et qu’il ne manifestait aucun signe pouvant indiquer un éventuel recours à la force. »
Le procureur a ajouté que l’accusé paraissait tellement sûr de lui qu'il avait employé trois fois le mot frère en s’adressant à l’officier qui, a-t-il dit, s’était montré courtois à son égard.
Il ne fait donc aucun doute que le jeune avait l'intention de causer du tort à Andrew Harnett, tranche-t-il.
La date du verdict est fixée au 21 octobre.
Avec des informations de La Presse canadienne