La Cour suprême des États-Unis s'interroge sur la place de la religion lors des exécutions
TVA Nouvelles
La Cour suprême des États-Unis a affiché ses divisions mardi face à la requête d'un condamné à mort souhaitant que son pasteur impose ses mains sur son corps et prie à voix haute lors de son exécution.
Les juges progressistes ont semblé sensibles aux demandes formulées par John Ramirez, 37 ans, au nom du respect des libertés religieuses.
Affichant leurs doutes sur sa « sincérité », plusieurs magistrats conservateurs ont craint d'ouvrir, en lui donnant raison, la porte à « un flux sans fin » de recours comparables.
À l'âge de 20 ans, John Ramirez avait poignardé un employé de magasin lors d'un cambriolage dans l'État conservateur du Texas. Après quatre ans de cavale, il avait été appréhendé en 2008 et condamné un an plus tard à la peine capitale.
Avant son exécution, fixée au 8 septembre, ce chrétien membre d'une église baptiste avait demandé que son pasteur puisse imposer ses mains sur son corps et prier distinctement lors de son passage de vie à trépas.
Les autorités pénitentiaires texanes autorisent actuellement la présence d'un conseiller spirituel dans la chambre de la mort, mais celui-ci doit se tenir muet et à distance pour des motifs de « sécurité ».
Face à leur refus, M. Ramirez avait saisi la justice. Son pasteur doit « rester dans un coin comme une plante en pot », avaient regretté ses avocats dans leur recours.
Le dossier était parvenu en urgence à la Cour suprême qui, in extremis, avait suspendu l'exécution et fixé une audience pour examiner la question de fond.
Les débats, mardi, furent très concrets.