La Corée du Nord tire encore deux missiles; elle blâme Séoul et Washington
Radio-Canada
La Corée du Nord a lancé jeudi deux nouveaux missiles balistiques et a qualifié ces essais d'armes de « justes mesures de rétorsion » contre Washington et Séoul en raison de leurs exercices militaires dans la région.
Ces nouveaux tirs sont survenus au moment où, à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunissait pour évoquer le lancement d'un autre missile nord-coréen qui avait survolé le Japon deux jours plus tôt.
Selon l'armée sud-coréenne, deux missiles à courte portée ont été lancés jeudi matin depuis les environs de Pyongyang en direction de la mer du Japon. Les garde-côtes japonais ont confirmé avoir détecté ces projectiles.
Ce sixième lancement en moins de deux semaines est absolument inacceptable, a aussitôt réagi le premier ministre japonais Fumio Kishida.
Mardi, un missile de type Hwasong-12 avait survolé le Japon et parcouru environ 4600 km, soit probablement la distance la plus longue jamais atteinte par Pyongyang lors de ses essais, selon Séoul et Washington.
C'était la première fois en cinq ans qu'un projectile nord-coréen passait au-dessus du territoire japonais.
La Corée du Nord, qui a adopté en septembre une nouvelle doctrine rendant irréversible son statut de puissance nucléaire, a intensifié ses tirs cette année et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.
Ces tirs constituent les justes mesures de rétorsion de l'Armée populaire coréenne contre les manœuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les États-Unis, qui provoquent une escalade des tensions militaires dans la péninsule coréenne, a déclaré jeudi le ministère nord-coréen dans un communiqué.
À la suite du lancement de mardi, Washington avait appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Mais la Chine, alliée et partenaire économique de la Corée du Nord, y a elle aussi blâmé les États-Unis.