La contamination de l’eau d’Iqaluit causée par deux incidents, selon des experts
Radio-Canada
Des consultants embauchés par la Ville d’Iqaluit affirment que deux incidents ont causé la contamination de l’eau potable, en octobre et en janvier.
Jeudi, des experts de la firme d’ingénierie WSP ont présenté aux conseillers municipaux d’Iqaluit les conclusions d’un rapport commandé par la Ville durant l’automne. Leur objectif était de mieux comprendre l’origine de la contamination qui a mené à la mise en place d’un état d’urgence de plusieurs mois.
Durant près de deux mois, les quelque 8000 habitants d'Iqaluit n'ont pu boire l'eau du robinet, puisqu'elle avait été contaminée par des hydrocarbures.
Des traces de carburant ont également été détectées en janvier dernier, lorsque des résidents ont rapporté en avoir senti l'odeur dans l'eau.
Au mois d’octobre, des vapeurs de carburant provenant d'un réservoir de carburant endommagé se sont infiltrées dans un réservoir tampon avant de gagner le réservoir d'eau brute, où elles ont contaminé l'alimentation en eau filtrée, conclut le rapport.
Puis, en janvier, les experts ont plutôt déterminé que la contamination a été causée par une substance apparentée au goudron qui avait été appliquée sur des réservoirs de rétention en béton en 2003.
Au mois d’octobre, des ingénieurs de la firme WSP ont inspecté plusieurs lieux clés de la chaîne d’approvisionnement en eau potable, dont l’usine municipale de traitement des eaux et le lac Géraldine, qui est le réservoir d’eau potable d’Iqaluit.
En examinant un espace vide souterrain situé entre l’usine de traitement et le substrat rocheux, les ingénieurs ont ainsi trouvé une vieille citerne de stockage rouillée dont le contenu s’était déversé dans le sol.
Dans cet espace vide, nous avons constaté la présence d’un ancien réservoir de stockage de carburant souterrain dans un état avancé de détérioration, a expliqué l’ingénieur de conception de traitement d'eau Ian Moran, de WSP Canada, lors d’une présentation aux conseillers de la Ville.