
La compilation : opération charme pour attirer les jeunes à l’Opéra de Montréal
Radio-Canada
L’Opéra de Montréal s’est donné pour mission d’attirer les jeunes mélomanes grâce à un concert qui sera livré dimanche à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
Une dizaine d’airs du répertoire classique y seront interprétés par des artistes en résidence de l’Atelier lyrique, qui seront accompagnés sur scène par l’Orchestre Métropolitain ainsi que par la mezzo-soprano Catherine Daniel et le ténor Éric Laporte.
Le programme, présenté sous forme de compilation, est composé d’extraits tirés de certaines des plus fameuses œuvres opératiques. Pour l’occasion, un tarif spécial de 15 $ par billet est offert aux 34 ans et moins.
Ce nouveau concert, point culminant de la clinique d’orchestre de l’automne dernier, procure une expérience artistique extrêmement enrichissante aux résident.e.s de l’Atelier lyrique, explique Patrick Corrigan, directeur général de l’Opéra de Montréal.
La cohorte 2021-2022 est composée de Marc-Antoine Brûlé, ténor (1re année – QC.); Vanessa Croome, soprano (3e année – C.B.); Sarah Dufresne, soprano (2e année – ON.); Mishael Eusebio, ténor (1re année – ON.); Sydney Frodsham, mezzo (2e année – C.B.); Kirsten LeBlanc, soprano (3e année – N.B.); Matthew Li, basse (1re année – ON.); Martina Myskohlid, mezzo-soprano (1re année – ON.); Geoffrey Schellenberg, baryton (2e année – C.B.) et Lucie St-Martin, soprano (2e année – QC.).
L’Atelier lyrique est un tremplin de perfectionnement professionnel au cœur de l’Opéra de Montréal. Avec La compilation, l’institution tente de démocratiser l’art lyrique et de le soustraire au snobisme lié à l’opéra, analyse la chroniqueuse de Radio-Canada Eugénie Lépine-Blondeau au micro de Tout un matin.
« À l’Opéra de Montréal, on ne fait jamais des actions en fonction de rajeunir le public, ce n’est pas un terme qui existe chez nous. [L’objectif est] d’élargir le public. On veut que tout le monde se sente le bienvenu, autant les gens d’un certain âge qui aiment l’opéra depuis toujours, que ceux qui y seraient initiés pour la première fois. »
Mme Gentilcore croit que les promoteurs idéaux pour vendre l’opéra à des jeunes, c’est des jeunes qui trippent sur l’opéra. Ces derniers, précise-t-elle d'ailleurs, sont loin d’adopter une attitude passéiste face à cette forme d’art quatre fois centenaire.
À la question Qu’est-ce que vous voulez faire quand vous allez être grands, ils répondent dans l’ensemble en deux temps : On veut camper de grands rôles dans les grandes maisons, et on veut créer de nouveaux opéras, de nouvelles œuvres qui vont véhiculer nos valeurs et montrer que notre forme d’art est toujours actuelle, pertinente et dynamique, indique Catherine Gentilcore.