La communauté de Portneuf-sur-Mer ébranlée
Radio-Canada
La communauté de Portneuf-sur-Mer, sur la Côte-Nord, est vivement ébranlée après la mort de cinq personnes qui pêchaient le capelan sur les berges du Saint-Laurent.
Une tragédie s'est abattue sur la MRC de la Haute-Côte-Nord samedi. Les quatre enfants ont été retrouvés inanimés vers 2 h. Le corps sans vie d'un adulte qui les accompagnait a aussi été repêché dans les eaux du fleuve par les plongeurs de la Sûreté du Québec (SQ) plus tard en soirée.
La SQ indique qu'il s'agit de Keven Girard, 37 ans, originaire des Bergeronnes. Par ailleurs, selon nos informations, certains enfants décédés venaient du village des Escoumins, mais les autorités ne dévoileront pas l'identité des mineurs. Néanmoins, le maire des Escoumins, André Desrosiers, confirme que Keven Girard était le père de deux des enfants qui se sont noyés.
Il explique que plusieurs de ses concitoyens ont voulu rendre hommage aux victimes. Je suis content de voir que les gens s’expriment. Les gens publient des cierges sur les réseaux sociaux pour témoigner leur soutien et leur appui aux familles qui sont touchées, souligne-t-il.
Il ajoute que la tragédie se fait ressentir sur l’ensemble du territoire nord-côtier. C’est épouvantable que ça touche des jeunes. C’est moins pire quand c’est une personne de 80 ans que lorsque ce sont des jeunes qui ont toute la vie devant eux, se désole André Desrosiers.
La Municipalité affirme être en mesure de déployer des ressources d’aide si des citoyens ressentent des signes de détresse.
Un rassemblement est prévu à 15 h dimanche sur le parvis de l’église des Bergeronnes, un village voisin des Escoumins.
Pour une connaissance des victimes, Mireille Morneau, la journée de samedi a été éprouvante. C’était des gens bien connus de la communauté. Dans notre secteur, tout le monde se connaît. On va tous à l’école ensemble. J’ai beaucoup pleuré, mais ça va un peu mieux aujourd’hui. J’offre mon aide aux familles si elles en ont besoin, témoigne-t-elle.
Pour une autre résidente des Escoumins, Guylaine Brisebois, la situation est tout simplement tragique. J’ai déjà vécu quelque chose de similaire, confie-t-elle. Je ne voudrais pas être à leur place. C’est le cœur qui arrache dans ce genre de situation. C’est vraiment une triste nouvelle, ajoute Mme Brisebois.