La Colombie-Britannique veut favoriser l’agriculture verticale
Radio-Canada
La Colombie-Britannique a annoncé des changements à la réglementation de la Réserve des terres agricoles (ALR) afin de densifier et favoriser la production alimentaire locale.
Autrement dit, le gouvernement veut appuyer l’agriculture verticale qui fait pousser des produits alimentaires dans des structures superposées. Cette méthode a une emprise plus faible au sol et réduit les coûts énergétiques ainsi que les gaz à effet de serre, dit Victoria.
La Réserve des terres agricoles est une zone provinciale qui met un accent particulier sur l’agriculture. Créée en 1973, elle concerne quelque 47 000 kilomètres carrés qui appartiennent à l’État ou au privé et qui peuvent être exploités par des fermiers.
Lorsque la pandémie et les inondations liées aux changements climatiques ont bouleversé les chaînes d’approvisionnement, les Britanno-Colombiens se sont rendu compte de l’incroyable abondance qui se trouve dans notre cour, a déclaré la ministre de l’Agriculture, Lana Popham, dans un communiqué.
Ces changements, explique le gouvernement, permettront à plus de 150 compagnies de technologie agricole de la Colombie-Britannique d’investir davantage dans ce domaine.
Par contre, Harold Steves, conseiller municipal à Richmond et cofondateur de l’Réserve des terres agricolesALR, estime que cette nouvelle politique va retirer des terres arables de fermiers qui sont habitués à des méthodes plus traditionnelles.
« Nous risquons la perte de terres aux compagnies agrotechnologiques […] il n’y a aucun doute. Nous sommes confrontés à la perte de terres agricoles au profit de l’industrie. »
Sans oublier, dit-il, que le gouvernement néo-démocrate a déjà détruit plus de 4000 hectares pour faire construire le barrage du site C dans le nord de la province.