La CMM s’oppose au projet d’une installation de stockage de déchets nucléaires
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La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) s’oppose au projet d’installation de gestion des déchets nucléaires en surface sur le site de Chalk River, qui prévoit la construction du premier dépôt permanent de déchets nucléaires au Canada, à proximité de la rivière des Outaouais.
Selon l’organisme, la construction et l’exploitation d’une installation de gestion de déchets nucléaires dans ce secteur, sont susceptibles de menacer la source d’approvisionnement en eau potable d’une importante proportion des citoyens du Grand Montréal, ainsi que de nombreux milieux aquatiques et humides. Des risques de contamination sont associés à ces opérations en cas de fuite du dépôt.
«Aujourd’hui nous devons trouver une solution pour le stockage sécuritaire de ces déchets pendant des décennies voire des milliers d’années. Il est impossible pour nous de prédire comment seront les conditions sociales, économiques, climatiques durant cette période», explique Maja Vodanovic, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable des infrastructures de l’eau.
C’est lors d’une audience publique à la Commission canadienne de sureté nucléaire concernant l’examen réglementaire du projet Chalk River que la CMM a exposé ses principales préoccupations dans un mémoire. Celui-ci a été présenté par Mme Vodanovic. Même si la formule actuelle ne convient pas, la responsable des infrastructures de l’eau souligne que depuis la présentation du projet en 2017, le projet en lui-même a été amélioré, car le stockage devra dorénavant être restreint aux «déchets de faible radioactivité».
Face à ces préoccupations, la CMM a mandaté un deuxième report d’experts à l’Association pour le Contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (CRO), regroupant un groupe de spécialistes supervisant de manière indépendante les impacts environnementaux des activités nucléaires.
«Si la commission approuve le projet malgré les réserves de la CMM, la communauté recommande que celui-ci soit révisé afin qu’il réponde aux 23 recommandations du mémoire», déclare Mme Vodanovic en désignant le mémoire présenté lors de l’audience publique.
Rappelons que si le projet voit le jour, les matériaux radioactifs présents sur le site de Chalk River y seront stockés avec d’autres déchets pendant 50 ans. Le dépôt en lui-même devra être supervisé pendant une période de 500 ans. Le problème c’est que la décharge dans laquelle ils seraient situés pourrait se détériorer en quelques centaines d’années seulement.