![La circonscription de Glengarry-Prescott-Russell changera-t-elle à nouveau de couleur?](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/amanda-simard-campagne-election-glengarry-prescott-russell.jpg)
La circonscription de Glengarry-Prescott-Russell changera-t-elle à nouveau de couleur?
Radio-Canada
C’est un vendredi après-midi caniculaire à Embrun, un village de l’est ontarien situé à une demi-heure d’Ottawa. Les résidents sont nombreux à en profiter pour aller acheter des fleurs afin de préparer leurs plate-bandes. Pendant ce temps, la députée sortante Amanda Simard arpentent les rues de sa communauté et sonne aux portes pour tenter de rallier les votes en vue du scrutin du 2 juin.
Il fait 30 degrés Celsius et le soleil est impitoyable. Malgré tout, la candidate marche d’un pas rapide, alternant même avec de courtes courses. Accompagnée par son mari, le député fédéral Yvan Baker, sa belle-mère et un bénévole, ils ciblent les électeurs qu’ils n’ont pas déjà rencontrés.
« C’est certain que les campagnes sont toujours difficiles parce qu’il faut travailler comme si on est 10 000 votes en retard. Il faut travailler très fort. »
La lutte dans cette région rurale est unique dans la province. Libérale pendant 37 ans, la circonscription de Glengarry-Prescott-Russell (GPRGlengarry-Prescott-Russell) est passée aux mains du Parti progressiste-conservateur en 2018. Grâce à un mouvement d’opposition contre la cheffe du Parti libéral, Kathleen Wynne, et un résultat record de la part du Nouveau Parti démocratique (NPDNouveau Parti démocratique), la candidate conservatrice Amanda Simard a pu se faufiler et remporter l’élection.
Mais quelques mois plus tard, elle claque la porte du parti de Doug Ford avant de se joindre aux libéraux en janvier 2020.
Cette année, elle demande à nouveau aux électeurs de lui faire confiance, mais avec une autre formation. Elle dit rencontrer à nouveaux des électeurs croisés lors de la première campagne et que plusieurs personnes l’assurent qu’ils lui font confiance contrairement au chef du parti qu’elle a quitté. Elle ne croit d'ailleurs pas que la région est aussi conservatrice que les circonscriptions avoisinantes en raison de la présence de plusieurs grands villages dans GPRGlengarry-Prescott-Russell .
Est-ce que le coup d’éclat qui l’a fait connaître lors de son premier mandat influencera ses concitoyens et maintiendra GPRGlengarry-Prescott-Russell chez les rouges? Dans un système politique où les chefs attirent presque toute l’attention, la question est de savoir si le nom d’Amanda Simard sur le bulletin de vote aura un impact ou si la préférence pour un parti ou un chef sera déterminante.
« On dit toujours que le candidat fait juste une différence minime. Au plus, je pense que la statistique c’est 12 % maximum, ce qui n’est pas beaucoup. Mais ça fait une différence dans une course serrée. »
Même si elle est devenue bien connue du public en raison de son changement de parti, Amanda Simard n’a pas que des appuis dans la région. Premièrement, les progressistes-conservateurs ont obtenu 41 % des votes dans GPRGlengarry-Prescott-Russell lors de la dernière élection et ont vu leur part des votes augmenter dans la majorité des circonscriptions de l’Est ontarien. Deuxièmement, certains lui reprochent de ne pas avoir été assez présente.