
La Chine promet la tolérance zéro pour les « séparatistes » taïwanais
Radio-Canada
La Chine a promis mercredi de ne laisser « aucune marge de manoeuvre » aux partisans d'une indépendance de Taïwan, soulignant que « l'usage de la force » pour reconquérir l'île restait sur la table « en dernier recours ».
Ce nouvel avertissement intervient après de vastes exercices militaires chinois effectués ces derniers jours autour de l'île, en réplique à la visite à Taipei de la numéro trois américaine Nancy Pelosi.
Le séjour de la présidente de la Chambre des représentants a été perçu par Pékin comme une provocation, les États-Unis s'étant engagés à n'avoir aucune relation officielle avec le territoire insulaire revendiqué par la Chine.
Le Bureau des affaires de Taïwan, un organisme du gouvernement chinois, a publié mercredi un livre blanc détaillant la manière dont Pékin envisage de reprendre l'île, notamment via des incitations économiques.
Nous sommes disposés à créer un vaste espace (de coopération) afin de parvenir à une réunification pacifique, indique le document, en forme de main tendue aux Taïwanais.
Mais nous ne laisserons aucune marge de manœuvre aux actions séparatistes ayant pour objectif une pseudo-indépendance de Taïwan, et cela, sous quelque forme que ce soit.
La Chine estime que Taïwan, peuplée d'environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).
En sept décennies, l'armée communiste n'a jamais pu conquérir l'île, laquelle est restée sous le contrôle de la République de Chine – le régime qui gouvernait jadis la Chine continentale et ne gouverne plus aujourd'hui que Taïwan.
Nous ne promettons pas de renoncer à l'usage de la force, souligne le livre blanc de Pékin, le premier sur ce thème depuis 2000, avant de nuancer son propos.