La Chambre recommande de poursuivre deux proches de Trump pour outrage au Congrès
Radio-Canada
La Chambre des représentants a voté, mercredi, en faveur d'une résolution demandant qu'une poursuite criminelle pour outrage au Congrès soit engagée contre Peter Navarro et Dan Scavino, deux collaborateurs de Donald Trump qui ont ignoré des assignations à comparaître en lien avec l'enquête sur l'assaut du Capitole.
La requête sera formellement transmise au département de la Justice, auquel incombera la décision de porter ou non des accusations à l'endroit de Peter Navarro, un ancien conseiller économique de Donald Trump, et de Dan Scavino, qui était conseiller responsable des réseaux sociaux.
La résolution a été adoptée à 220 voix contre 203, selon des lignes essentiellement partisanes. Sans surprise, seuls deux républicains, Liz Cheney et Adam Kinzinger, qui siègent tous deux au comité d'enquête de la Chambre sur l'assaut du Capitole, ont voté avec les démocrates.
MM. Navarro et Scavino ont refusé de collaborer à l'enquête, invoquant le privilège de l’exécutif, un argument faisant écho à celui invoqué en cour par Donald Trump, qui espérait ainsi dissuader ses anciens collaborateurs de participer aux travaux du comité.
Advenant d'éventuelles poursuites, ils encourent une peine d'un an de prison de même qu'une amende pouvant atteindre 100 000 $.
Un seul collaborateur de Donald Trump, Steve Bannon, a jusqu'à présent été inculpé par le département de la Justice, en novembre dernier, à la suite d'un vote semblable de la Chambre.
L'ancien conseiller de Donald Trump, qui a lui aussi défié une assignation à comparaître ainsi qu'une ordonnance de production de documents, a plaidé non coupable.
Le département n'a cependant pas encore statué sur la citation de la Chambre visant l’ex-chef de cabinet de l'ex-président, Mark Meadows, une situation qui mécontente tant le comité d'enquête que le camp démocrate.
Au cours des débats précédant le vote sur la résolution ciblant Dan Scavino et Peter Navarro, le président du comité spécial, le démocrate Bennie Thomson, a soutenu que les deux hommes devaient être tenus responsables de leur mépris de la loi.