La Chambre cite l’ex-chef de cabinet de Trump pour outrage au Congrès
Radio-Canada
À la suite d'un vote de la Chambre des représentants, mardi soir, un deuxième proche de l'ex-président Trump risque désormais de se retrouver dans le collimateur de la justice pour avoir lui aussi refusé de collaborer à l'enquête du comité spécial sur l'assaut du Capitole.
La Chambre a voté en faveur d'une résolution demandant qu'une poursuite criminelle pour outrage au Congrès soit engagée contre le dernier chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows, qui n'a pas respecté une injonction de témoigner.
La requête sera formellement transmise au département de la Justice, à qui reviendra la décision de porter ou non des accusations. À la suite d'un vote semblable de la Chambre, le département a inculpé l'ancien conseiller de Donald Trump Steve Bannon le mois dernier pour avoir défié une assignation à comparaître ainsi qu'une ordonnance de production de documents.
La résolution concernant M. Meadows, qui découle d'une recommandation formulée la veille par le comité chargé de faire la lumière sur les événements du 6 janvier, a largement été adoptée, comme cela est devenu la coutume, selon des lignes partisanes.
Contrairement à Steve Bannon, l'ex-collaborateur de Donald Trump avait cependant coopéré avec le comité et lui a remis quelque 9000 documents, dont des courriels et des messages textes.
M. Meadows, un ancien élu qui a déjà siégé à la Chambre, a cependant refusé de se présenter ensuite pour la déposition prévue mercredi dernier. Son avocat avait télégraphié ses intentions et avancé que le comité spécial voulait l'interroger sur des informations relevant du privilège de l'exécutif.
Une affirmation faisant écho à l'argument invoqué en cour par Donald Trump qui espère dissuader ses anciens collaborateurs de participer aux travaux du comité.
Le comité avait averti Mark Meadows des poursuites auxquelles il s'exposait s'il refusait de venir répondre à ses questions. Il a cependant répliqué en intentant une poursuite contre le comité d'enquête et la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, dans un effort visant à bloquer les injonctions qui le concernent.
Si le département de la Justice portait des accusations criminelles contre lui pour outrage au Congrès, M. Meadows risquerait, advenant un éventuel verdict de culpabilité, d'être condamné à payer une amende allant jusqu'à 100 000 $ et à purger une peine d'emprisonnement allant jusqu'à un an.