
La CAQ championne du gré à gré
TVA Nouvelles
Avant même la pandémie, le gouvernement Legault était déjà le champion des contrats sans appel d’offres. Depuis la COVID-19 et encore aujourd’hui, les dépenses effectuées sans la moindre concurrence ont explosé.
D’octobre 2018 à mars 2020, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec avait déjà donné pour près de 4,5 G$ en contrats publics, prétextant, la plupart du temps, la « possibilité de démontrer qu’un appel d’offres ne servirait pas l’intérêt public ».
En comparaison, avant l’élection de la CAQ, Québec donnait en moyenne 1,8 G$ de contrat par année.
Avec la pandémie, le gouvernement a pu ajouter un outil lui permettant de conclure des ententes sans concurrence : le décret d’urgence sanitaire. Les ententes rapides dépassant le seuil de 100 000 $ ont ainsi pu exploser.
Entre le 13 mars 2020 et aujourd’hui, Québec a ajouté près de 13 G$ en contrat sans concurrence à son palmarès.
Seulement au mois de janvier et février dernier, le gouvernement a flambé 1,3 G$ en contrats sans appel d’offres, soit 68 % de toutes ses dépenses contractuelles.
Sans surprises, en raison de la COVID-19, ce sont les contrats des secteurs de la santé et de l’informatique qui remportent la palme, selon un recensement exhaustif du Système électronique d’appel d’offres du gouvernement du Québec effectué par les recherchistes de notre Bureau d’enquête.
Plusieurs éléments de ce portrait soulèvent des questions. L’an dernier, notre Bureau d’enquête révélait que Québec avait donné de juteux contrats de fourniture d’équipement médical pour la COVID-19 à des entreprises qui n’avaient pas d’expérience dans le domaine.
Selon les données recueillies par Le Journal, certains ministères ont développé un automatisme pour les contrats sans concurrence depuis la pandémie.