La CAQ blessée
TVA Nouvelles
C'est une CAQ blessée qui affrontera les urnes lundi prochain.
Aucune des dernières semaines n'a vraiment été bonne pour elle, comme me le soulignait mon collègue Rémi Nadeau à Qub hier.
Il serait surprenant que cela n'ait aucun effet sur le vote de lundi.
Je dis «blessée» d'abord et avant tout à cause des nombreuses informations sur l'hécatombe au CHSLD Herron, en 2020.
Pour cette raison, la ministre des Aînés Marguerite Blais a subi un feu nourri toute la semaine.
Son ancien collègue, le libéral Pierre Arcand, pourtant pas reconnu pour être un franc-tireur, a lancé jeudi l'attaque la plus véhémente: «Qu'est-ce qu'elle a fait? Comment peut-elle avoir été à ce point incompétente?»
La veille, la péquiste Véronique Hivon, surtout réputée pour son ouverture transpartisane, s'était aussi montrée assassine. Le livre des règlements de l'Assemblée nationale en main, elle avait cité la définition de la «responsabilité ministérielle».
Puis elle lança: «Moi, je le sais que la ministre, elle a du cœur, ce n'est pas ça qui est en cause. Elle a visité 100 CHSLD, elle a dit que c'était important, les aînés. Mais à quoi ça sert, tout ça, si on n'assume pas nos responsabilités comme ministre?»
Marguerite Blais a, grâce à sa notoriété, toujours tiré vers le haut les partis pour lesquels elle s'est présentée. Dans Marie-Victorin, ce pourrait bien être l'inverse. Et ce, malgré ses justifications, du type «le feu était pris partout», que bien des Québécois accepteront.