La CAQ 10 ans plus tard: «cette troisième voix était importante pour moi»
TVA Nouvelles
Après une élection difficile pour l’Action démocratique du Québec (ADQ) en 2008, François Bonnardel, un des six derniers élus de la formation politique, a vu le mariage avec la Coalition Avenir Québec (CAQ) en 2012 comme une possibilité de mettre enfin un terme à la dualité politique qui durait depuis une cinquantaine d’années dans la province.
«On a tenu l’ADQ, parce que cette troisième voix pour moi, elle était importante. C’était de briser la dualité politique que le Québec connaissait depuis une cinquantaine d’années. Et là dans le paysage politique, la CAQ est arrivée, François Legault est arrivé et on se reconnaissait dans une certaine mesure là-dedans par les idées. [...] Ça allait de soi que le mariage devait se faire», estime celui qui est aujourd’hui ministre des Transports.
Le fait d’avoir dû abandonner certaines idéologies fortes de l’ADQ, comme faire une place au privé dans le réseau de la santé, ne semble plus préoccuper M. Bonnardel.
«Quand je parle de mariage, on parle de saine gestion des finances publiques, une meilleure autonomie dans le Canada, un système de santé qui est plus fort, une meilleure réussite pour nos enfants à l’école... Dans ces conditions, je pense qu’on se rejoignait dans plusieurs points. Un nationalisme qui est fort, une identité qui est forte», estime-t-il.
Après sept années en montagne russe passées dans l’opposition à Québec, François Bonnardel dit être particulièrement fier du fait que la CAQ ait pris le pouvoir en 2018.
«Il faut regarder le processus. Ça fait 10 ans. On a été sept ans dans l’opposition, ç’a été des moments qui ont été le fun et qui ont été extrêmement difficiles. Avec l’élection de 2018, c’est ma plus grande fierté d’avoir mis fin à cette dualité que le Québec connaissait depuis 50 ans», lance-t-il.
Sa formation politique mise sur une plus grande autonomie au sein de la fédération canadienne, est-ce là la carte cachée qui a permis à la CAQ d’être portée au pouvoir?
«Je pense que les Québécois étaient un peu fatigués de ce débat entre les deux grandes formations politiques que sont le PQ et le PLQ. On a su démontrer qu’on était une coalition, qu’on était capable d’arrimer et d’attacher des gens qui venaient de tous les horizons politiques»
Mais rien n’est encore gagné, croit M. Bonnardel.