La CAQ « accentue les préjudices envers les Premières Nations »
Radio-Canada
L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) dénonce les promesses brisées du gouvernement du Québec, qui renonce à inclure la notion de sécurisation culturelle dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux.
Cette mesure législative n’était qu’une bien petite arme pour combattre un aussi grand fléau que celui du racisme dans le système de santé et des services sociaux, peut-on lire dans un communiqué de l’Assemblée des Premières Nations du Québec-LabradorAPNQL publié vendredi. Voilà maintenant que le Québec fait volte-face et renonce à mettre en place cette timide mesure.
Le gouvernement de la Coalition avenir QuébecCAQ préfère s’isoler dans son déni de l’existence même du racisme systémique qui souille le bien-être et la sécurité des populations des Premières Nations, a déploré le chef de l’APNQL, Ghislain Picard, cité dans le communiqué.
Le quotidien Le Devoir a rapporté mercredi que le gouvernement Legault renonçait à sa promesse d’inclure la notion de sécurisation culturelle dans la loi, comme il s’y était engagé après la mort de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette.
Jeudi, les Atikamekw ont aussi dénoncé cette promesse brisée, qui figurait également dans les recommandations du rapport Viens (Nouvelle fenêtre), publié en 2019.
L’Assemblée des Premières Nations du Québec-LabradorAPNQL dénonce également le refus de Québec d’instaurer un poste de protecteur de l’élève autochtone. L’argument du ministre à l’appui de cette décision est qu’il y aura un même protecteur pour tous les élèves. Or, ce raisonnement pose problème puisque les inégalités qui existent entre les élèves autochtones et leurs vis-à-vis allochtones nécessitent des mesures adaptées, soutient l’Assemblée.
Enfin, l’Assemblée des Premières Nations du Québec-LabradorAPNQL déplore le refus du ministre Lionel Carman d'instaurer un poste de commissaire adjoint et une équipe dédiée exclusivement aux enjeux entourant les enfants autochtones avec le Commissaire au bien-être et aux droits des enfants, une recommandation du rapport Laurent (Nouvelle fenêtre), publié en avril 2021.
En voulant traiter tout le monde sur un pied d’égalité, le gouvernement va renforcer les iniquités que connaissent trop bien les Premières Nations dans le système d’éducation, affirme l’Assemblée des Premières Nations du Québec-LabradorAPNQL.