
La campagne québécoise et sa main d’œuvre mexicaine en lumière dans Les oiseaux ivres
Radio-Canada
Les oiseaux ivres, le film qui représente le Canada dans la course à l’Oscar du meilleur film international, a pris l’affiche vendredi. Cette fiction raconte, en français et en espagnol, l’histoire d’un jeune Mexicain, qui dans sa recherche de son amoureuse Marlena , se retrouve embauché comme travailleur saisonnier dans une ferme québécoise.
Si la réalité des personnes travailleuses saisonnières venant d’Amérique latine a fait les manchettes ces derniers mois, notamment au sujet des tomates Demers, cette question était moins présente dans l’actualité quand le réalisateur et scénariste Ivan Grbovic ainsi que la scénariste et directrice photo Sara Mishara ont commencé à travailler sur le film.
Tout a commencé à Saint-Rémi, un village agricole de Montérégie.
Il y a, à peu près 15 ans, Ivan est tombé sur ce village où il y avait une grande quantité de travailleurs étrangers mexicains, au point que c'était un peu surréel de voir autant de jeunes hommes mexicains dans ce petit village tranquille un dimanche matin. Ça a été une image cinématographique pour lui et ça l’a rendu curieux, a-t-elle expliqué à Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l’émission Le 15-18.
Combien de personnes savent qu’il y a un festival mexicain à Saint-Rémi chaque été et qu’il y a des messes en espagnol? C’est une réalité un peu parallèle à la nôtre. Quand on habite en ville, même si on l'entend et on le lit, on ne le croit pas. Il faut le voir pour le croire.
Avant de tourner Les oiseaux ivres en 2019, le duo s’est donc lancé dans des recherches. Il est allé à la rencontre de familles, qui leur ont ouvert les portes de leurs fermes pour qu’il voit les conditions de travail, mais aussi de cette main-d'œuvre étrangère indispensable à l’agriculture québécoise.
On s'est rendu compte qu’il y avait beaucoup de perspectives, beaucoup de personnages dans cette histoire qu'on pouvait rassembler et qu’il y avait des vies à la fois parallèles et connectées, a indiqué la coscénariste.