La cadence des débarquements de crabe dans la Péninsule acadienne « doit ralentir »
Radio-Canada
Les débarquements de crabe se poursuivent à un rythme effréné sur les quais de la Péninsule acadienne. Des employés d'usines de transformations, qui travaillent de longues heures, montrent des signes d'épuisement. L'Association des transformateurs de crabe du Nouveau-Brunswick veut mettre le holà.
Sur le quai de Caraquet, un autre camion vient d'être rempli de crabes destinés à l'exportation. Tant à Shippagan qu'à Caraquet, le rythme des débarquements est intense.
Cette cadence ne peut pas durer, estime le président de l'Association des transformateurs de crabe, Gilles Thériault.
Dès la semaine prochaine, on va voir un ralentissement de la cadence, assure-t-il. On n'a pas le choix. Ça n'a pas de sens que les travailleurs doivent travailler des quarts de 12 heures sept jours par semaine.
Ce n'est pas la première fois qu'une saison de pêche au crabe commence sur les chapeaux de roue. Comme au cours des dernières années, les pêcheurs veulent se dépêcher avant l'arrivée des baleines noires, mais il y a aussi les quotas qui ont augmenté.
« Les travailleurs, ce ne sont pas des robots. »
Le propriétaire de Pêcheries Bas-Caraquet, Rodolphe LeBreton, trouve que les pêcheurs se tirent une balle dans le pied.
Les producteurs, les usines, sont en train de faire la même erreur que l'an passé, affirme-t-il. Il y a un volume extraordinaire qui passe dans les usines avec très peu de ventes. Il craint que les stocks de crabes, trop nombreux, restent dans les congélateurs comme l'année passée et tirent les prix à la baisse.
Selon Rodolphe LeBreton, cela pourrait prendre jusqu'à quatre ans pour que les choses reviennent à la normale dans la pêche au crabe.