La C.-B. devrait cesser d’utiliser la GRC et créer sa propre police, dit un comité d’élus
Radio-Canada
La Colombie-Britannique devrait créer son propre service de police provinciale pour remplacer la Gendarmerie royale du Canada (GRC), recommande un comité mixte de députés provinciaux chargé d’évaluer une refonte de la Loi sur la police.
Cette réforme permettrait de répondre aux incohérences du système policier et d'améliorer la reddition de compte entre les différentes forces de police provinciale, selon le comité spécial, formé d’élus de tous les partis de la Colombie-Britannique, qui ont soutenu à l’unanimité cette recommandation.
La transition vers un système provincial fait partie de 11 recommandations émises pour moderniser les services de police dans la province et mieux représenter sa population. Le comité suggère également plus d’investissements en santé mentale et une meilleure participation des communautés autochtones.
Ce regroupement spécial a été mis en place pour répondre aux préoccupations grandissantes sur le racisme systématique, le manque d’imputabilité des autorités policières et leur façon de répondre aux problématiques de dépendance et de santé mentale.
Pour arriver à ces recommandations, plus de 1800 personnes et organismes ont été consultés. Ils ont partagé leurs expériences avec la police, notamment sur le manque de confiance de la population envers le corps policier.
Je crois qu’en Colombie-Britannique, une transformation significative de la police est nécessaire depuis longtemps. Je crois que la GRCGendarmerie royale du Canada a failli à son mandat d’assurer la sécurité et le bien-être des résidents de part et d’autre de la province, soutient le grand chef Stewart Philip, président de l’Union des chefs autochtones de la Colombie-Britannique.
Je pense qu’il est tant que la GRCGendarmerie royale du Canada reparte à Ottawa. Qu’un collectif de leaders se rassemble et mette en place un service de police qui desservira les intérêts divers, qui sont clairement évidents [dans la population], et respectera la diversité culturelle dans la province, ajoute-t-il.
On a besoin d’imputabilité, et il n’y en a aucune avec la GRCGendarmerie royale du Canada, soutient également l’avocat de Vancouver Wally Oppal, ancien juge de la Cour Suprême de la province et ancien procureur général. Celui-ci souligne toutefois que les agents de la GRCGendarmerie royale du Canada ont fait un excellent travail à l’échelle individuelle dans la province.
Un autre problème majeur soulevé, d’après le député de la circonscription de Peace River North, Dan Davies, est le rôle de premiers répondants par défaut donné aux agents de la GRCGendarmerie royale du Canada pour faire face à des problématiques complexes de santé mentale et de dépendance.