La C.-B. demande à Ottawa de pouvoir décriminaliser les petites quantités de drogues
Radio-Canada
La Colombie-Britannique demande une exemption à Santé Canada pour décriminaliser la possession de petites quantités de drogues et ainsi prévenir les décès liés aux surdoses. Il s’agit d’une première au pays, selon le gouvernement provincial.
Si elle est acceptée, l’exemption à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances permettra aux 19 ans et plus de détenir jusqu’à 4,5 g de drogues illicites.
Cette mesure vise à enlever une barrière à la stigmatisation des personnes dépendantes de drogues toxiques, qui les empêche d’aller chercher de l’aide, explique la ministre de la Santé mentale et des Dépendances de la province, Sheila Malcolmson.
Les gens meurent tout seuls, chez eux, et leurs familles n’ont souvent aucune idée qu’ils souffraient de problèmes de dépendances, poursuit-elle en citant des constatations du Service des coroners de la Colombie-Britannique.
La vente de ces drogues resterait illégale, souligne toutefois la ministre de la Santé mentale et des Dépendances. L'idée est de déstigmatiser la consommation pour encourager les toxicomanes à aller chercher de l’aide.
Nous voulons que les policiers se concentrent sur les trafiquants de drogue et les vrais crimes. Que les gens se sentent les bienvenus dans le système de santé, sans craindre de sanctions criminelles ou pénales, ni même subir de l’intimidation, indique Sheila Malcolmson.
Entre janvier et fin juillet, les surdoses ont fait 1204 victimes en Colombie-Britannique, selon les données du Service des coroners publiées en septembre, ce qui marque une augmentation de 28 % par rapport à la même période en 2020.