La C.-B. a enregistré une importante hausse de crimes haineux en 2020
Radio-Canada
Le nombre de rapports de police concernant les crimes haineux est monté en flèche partout au pays au cours de la première année de la pandémie et la Colombie-Britannique se classe au deuxième rang, selon Statistiques Canada.
Les données de 2020, rendues publiques jeudi, démontrent que le nombre de crimes haineux a augmenté de 37 % au Canada par rapport à 2019.
En Colombie-Britannique, l'augmentation est de 60 %, en prenant en compte la densité de population, avec un total de 198 incidents haineux rapportés.
À l’échelle nationale, 2020 est également l’année qui compte le plus de crimes haineux rapportés depuis que les données ont commencé à être comptabilisées, en 2009. C’est l’Ontario qui compte le plus grand nombre de crimes haineux rapportés avec une hausse de 316 incidents haineux comparativement à l’année précédente.
La pandémie de COVID-19 qui a frappé le Canada en mars 2020 a davantage mis en lumière les différentes expériences et perceptions de quelques-uns des groupes de population issus de la diversité, ainsi que les obstacles systémiques auxquels ils se heurtent, indiquent les auteurs du rapport de Statistique Canada, Jing Hui Wang et Greg Moreau.
En juin 2021, plus de la moitié des Canadiens d’origine asiatique ayant répondu à un sondage mené par l’institut Angus Reid ont indiqué avoir souffert de discrimination au cours de l’année précédente. À Vancouver, le nombre de crimes haineux anti-asiatique a augmenté de 717 %, selon la police.
Un meilleur travail de coordination doit être fait entre les trois différents gouvernements pour s’attaquer au racisme systémique, à la haine et à la discrimination, écrit la fondatrice de la coalition Stand With Asians Coalition (SWAC), Doris Mah, dans un communiqué.
Les crimes haineux visant les Autochtones ont quant à eux plus que doublé à l’échelle nationale, mais ne comptent que pour 3 % des crimes qui ont été rapportés à la police.
Selon Statistiques Canada, les données autodéclarées indiquent un taux de victimisation violent parmi les Autochtones qui est plus du double de celui que l’on retrouve chez les Allochtones. Les données démontrent aussi que les Autochtones ont moins confiance envers la police et le système judiciaire.