La bispiritualité, une source de fierté
Radio-Canada
La conteuse et cinéaste saskatchewanaise Julianna Maggrah a longtemps eu de la difficulté à s'accepter. Ce n'est que récemment, lorsqu'elle a compris sa bispiritualité, qu'elle a eu l'impression de trouver le rôle qu'elle pouvait jouer au sein de sa communauté.
En grandissant dans le nord de la Saskatchewan, Julianna Maggrah, membre de la Première Nation de Lac La Ronge, a toujours eu l'impression que quelque chose était différent quant à son identité et à ses sentiments.
À l'adolescence, elle a réalisé qu'elle était attirée tant par les femmes que par les hommes. Elle dit avoir eu peur que les gens pensent qu'elle était lesbienne et qu'elle soit alors rejetée par ses pairs.
J'ai ressenti une certaine honte, dit-elle. Je pense que j'ai peut-être eu une certaine homophobie et misogynie intériorisées.
Au fil des années, elle s'est demandé si elle était bisexuelle, pansexuelle, transgenre, non-binaire, androgyne ou fluide, mais aucune de ces descriptions ne lui convenait.
Puis, il y a environ deux ans, Julianna Maggrah a commencé à découvrir ce que signifiait être bispirituelle.
« Les personnes bispirituelles ont une énergie à la fois masculine et féminine. Elles sont libres des normes de genre et de sexualité. »
Marjorie Beaucage, une aînée bispirituelle, explique que les personnes bispirituelles ont un pouvoir unique au sein d'une communauté.
Selon elle, ces personnes aident souvent les autres à gérer les conflits. Vous vous tenez au milieu pour équilibrer le cercle, pour équilibrer les cercles masculin et féminin.