La beauté cachée du quartier Jardins-Fleuris
Radio-Canada
C’est l'un des quartiers les plus défavorisés de Sherbrooke. Les immeubles résidentiels et les demeures modestes côtoient des commerces parfois défraîchis. Peu de grandes étendues vertes : la grande artère marchande formée par la 13e Avenue constitue le coeur bétonné de ce secteur. Pourtant, Jardins-Fleuris est beau : beau de ses gens habités par un désir d’entraide, et où les initiatives de coopération communautaire foisonnent.
Le local de la Table de quartier 4-saisons est exceptionnellement tranquille en ce petit matin d’octobre. Situé dans un immeuble à logements sociaux, c’est un guichet d’accès pour une multitude de services aux citoyens qui touchent entre autres la santé, l’éducation, les loisirs municipaux. Les policiers communautaires y côtoient les travailleurs sociaux et les interprètes, les enfants peuvent visiter la bibliothèque communautaire pendant que leur père cuisine, juste à côté. L’endroit est aussi un lieu d’échanges pour les citoyens et pour les agents de proximité qui interviennent dans le quartier.
Lucie Rock, du Réseau d’appui aux familles monoparentales et recomposées de l’Estrie (RAME) et Denise Godbout des Habitations l'Équerre de Sherbrooke, un organisme à but non lucratif d’habitation sociale, sont au nombre des intervenantes qui siègent à cette table. Ces dernières ont une longue liste de souhaits pour l'avenir de leur quartier, et que celui-ci soit mieux desservi.
Parmi ceux-ci : la création d'une Maison de quartier - une initiative similaire à la Table de quartier 4-saisons, mais dans un espace beaucoup plus grand, et qui réunirait tous les intervenants sous un même toit. Ce projet, dans les cartons depuis 2014, regrouperait ainsi les organismes communautaires et les intervenants qui œuvrent dans le secteur : le RAMERéseau d’appui aux familles monoparentales et recomposées de l’Estrie, les Habitations l'Équerre, les travailleurs sociaux, la pédiatrie sociale, les sages-femmes, les intervenants de quartier et même une cuisine collective digne de ce nom. La Maison pourrait être construite sur le terrain de l’École primaire Desjardins.
Je trouve que c'est une bonne idée qui favorise l'intégration et la participation des gens, affirme le candidat Jean Dugré. Son opposante, Marie-France Carrier est aussi du même avis. C’est un beau projet qui se veut rassembleur pour les familles.
La candidate de Sherbrooke Citoyen, Joanie Bellerose, a été intervenante auprès des jeunes du quartier pour la Maison Jeunes-Est. Elle soutient elle aussi avec enthousiasme l'idée d'une Maison de quartier, et suggère même que le futur point de service de la bibliothèque municipale, souhaité par plusieurs citoyens, puisse s’y trouver. Moi, je me disais que si on veut développer une bibliothèque, peut-être qu'on peut faire des arrimages de services et de lieux. L'idée de la Maison de quartier, c’est d’avoir un milieu de vie et une porte d’accueil pour les gens. De pouvoir faire plein d’activités.
Ce projet de bibliothèque, Marie-France Carrier, technicienne en laboratoire, l'appuie aussi, puisqu'il éviterait aux usagers de l’Est de devoir se rendre à la bibliothèque Éva-Senécal, située au centre-ville. Il faut qu’on soit capable de bien instruire les jeunes. C’est quelque chose qui est important.