La Banque mondiale pose la première pierre de sa réforme
Radio-Canada
La Banque mondiale a posé mercredi la première pierre d'une réforme qui doit accroître sa capacité de prêt aux pays pauvres et en développement et mieux les aider face au changement climatique ou aux pandémies, alors que l'institution changera de président dans les prochaines semaines.
Nos pays membres ont approuvé des mesures qui peuvent ajouter jusqu'à 50 milliards de dollars à la capacité de prêt de la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement, filiale de la Banque mondiale) au cours des dix prochaines années, a ainsi annoncé le président de la Banque mondiale, David Malpass, dans un communiqué publié mercredi soir.
Ces évolutions ont été adoptées lors du comité de développement de la Banque mondiale et du FMI, qui regroupe 25 ministres des Finances, après une réunion, mercredi matin, de 13 d'entre eux, à l'occasion des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.
Elles doivent permettre à la Banque mondiale de disposer de moyens financiers supplémentaires pour aider les pays pauvres et en développement, notamment à travers une mobilisation plus massive de fonds privés.
L'importance des ressources concessionnelles [prêts octroyés par la Banque mondiale] et des investissements du secteur privé a été pleinement reconnue. Cela reste encore bien en deçà des besoins en ressources pour le développement et le climat, a ajouté David Malpass.
« Répondre à ces besoins nécessitera un effort mondial. »
La réforme de cette vénérable institution, née de la conférence de Bretton Woods de juillet 1944, mais aussi, plus largement, des banques de développement, avait été lancée en octobre sous l'impulsion de certains pays membres, notamment des États-Unis.
Un travail constructif supplémentaire doit être désormais réalisé pour franchir des étapes importantes d'ici les prochaines réunions du FMI et de la Banque mondiale, qui se dérouleront en octobre à Marrakech (Maroc), a indiqué le président de ce comité, et ministre des Finances des Émirats Arabes Unis, Mohamed bin Hadi Al Hussaini, dans un communiqué distinct.
Il a précisé que le conseil d'administration et la direction de la Banque mondiale devront finaliser un plan de travail avec des mesures détaillées à prendre.