La «course aux potagers» est lancée
TVA Nouvelles
Alors que le prix des fruits et légumes ne cesse d'augmenter, l'enthousiasme pour le jardinage et l'autosuffisance alimentaire suit la même tendance.
Dans le secteur de l’horticulture, il y a même une véritable course aux potagers qui semble à la fois résulter du contexte pandémique et de l’inflation.
«Il y a des gens qui ont commencé avec la pandémie qui sont devenus un peu plus confiants. Moi, je le vois au niveau des demandes que j'ai dans les plants. L'année dernière, il y a des gens qui étaient plus timides. Là cette année, ils ont doublé leur projet», explique Patricia Legault, propriétaire des Serres Saint-Joseph de Beauce.
«On a tout adapté dans nos serres ici pour produire davantage de plants potagers, parce qu'il y a vraiment eu un engouement pour ça», ajoute-t-elle, démontrant l’importance de cette montée en popularité du jardinage.
Mais comme il y a beaucoup de jardiniers qui en sont à leurs premières expériences, Mme Legault avoue privilégier la vente de plants, plutôt que celle de semences.
«On privilégie la vente de plants parce que comme ça les gens vont se garantir (...) un taux de succès dans leur projet de jardinage. Parce que partir des semis des fois, ça prend des conditions spéciales. Et on veut que les gens réussissent», indique-t-elle.
Patricia Legault soutient que même les gens qui ne disposent pas de beaucoup d’espace peuvent désormais faire pousser différents légumes, fruits et fines herbes afin d’atteindre une certaine autonomie alimentaire.
À ce sujet, elle laisse entendre: «Il y a aussi les gens en appartement, en condo (...) c'est possible aussi. Les semenciers ont adapté des plants qui restent petits et qui sont encore très productifs. Ici, on a un exemple de jardinière qui se pose très bien sur une rampe de balcon.»
Toutefois, elle recommande aux gens qui veulent absolument s’initier au jardinage cette année de s’y prendre d’avance.