
La « loterie » des soins palliatifs à domicile
Radio-Canada
Au cours des prochaines semaines, Robert Corbeil pourrait avoir besoin d’une nouvelle injection d’un diurétique pour évacuer l’eau qui s’accumule dans ses poumons.
Engagé sur le chemin des soins palliatifs, ce résident de Sainte-Julie souffre notamment d’une insuffisance cardiaque aiguë et de diabète.
M. Corbeil a reçu à quelques reprises le diurétique Lasix ces derniers mois lors de séjours à l’hôpital. Une injection faite par un médecin à son domicile lui permettrait d’éviter des retours à l’urgence et, possiblement, une nouvelle hospitalisation.
Le hic, c’est que ni l’infirmière en soins palliatifs du CLSC des Seigneuries, dans l’est de la Montérégie, ni le médecin de famille de la résidence privée pour aînés où il habite ne sont en mesure de lui faire cette injection.
L’infirmière du CLSC lui aurait notamment suggéré de déménager à Longueuil, où le CLSC local dispose d’une équipe médicale complète, ou d’envisager d'accepter une place dans une maison de soins palliatifs à Boucherville.
J'ai eu le feu au cul, j'ai dit : "Ben voyons donc, c'est quoi, la joke?" Ils nous demandent à pleine télévision d'essayer de demeurer le plus possible à domicile tant qu'on est capables. […] Je suis capable, lance-t-il.
Maintenant veuf, M. Corbeil a le privilège d’être accompagné par deux amis de longue date, Michel Therrien et Renée Savignac.
C’est moi qui doit, avec les intervenants à ma disposition, essayer de trouver un médecin pour qu’il puisse recevoir le fameux Lasix à la maison et je n’en ai plus moi de solutions ! constate Mme Savignac.
L’ex-gestionnaire semble choquée par la complexité des démarches à faire pour permettre à son ami Robert de finir ses jours à la maison.