La « COVID longue » affecte aussi les enfants
Radio-Canada
Une nouvelle étude danoise confirme que le syndrome post-COVID-19, communément appelé « COVID longue », peut se manifester chez les enfants, quoique dans une bien moindre mesure que chez les adultes.
La communauté scientifique estime que de 10 % à 20 % des adultes infectés ont des symptômes pendant plus de deux mois après une infection par le SRAS-CoV-2, ce qui peut entraîner un diagnostic de syndrome post-COVID-19.
Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce syndrome peut apparaître quelle que soit la gravité initiale de l'infection et même après un rétablissement initial.
Jusqu’à présent toutefois, il avait été peu étudié chez les enfants. C’est pourquoi des chercheurs du Danemark ont voulu mieux estimer la prévalence des symptômes de longue durée chez les enfants et chez les nourrissons, de même que leur impact sur leur qualité de vie.
Les chercheurs ont analysé les questionnaires remplis par les parents de quelque 11 000 enfants âgés de 0 à 14 ans et déclarés positifs entre janvier 2020 et juillet 2021 ainsi que ceux de 33 000 enfants qui ne l'avaient pas été (c'est-à-dire le groupe contrôle).
Leurs résultats ont été publiés aujourd'hui dans The Lancet Child & Adolescent Health. (Nouvelle fenêtre)
Les participants à l'étude ont été questionnés à propos des symptômes les plus courants de la COVID longue : problèmes gastriques, maux de tête, fatigue, douleur musculaires et arthritiques, étourdissements, nausées, perte d’appétit, palpitations, difficultés à se concentrer, troubles respiratoires, etc.
Les chercheurs ont remarqué que les enfants infectés présentaient davantage de symptômes que ceux du groupe contrôle, signe que la « COVID longue » est présente chez les jeunes.
Chez les 0 à 3 ans, 40 % des enfants infectés ont présenté certains de ces symptômes pendant deux mois, comparativement à 27 % des 33 000 enfants du groupe contrôle. Chez les enfants de 4 à 11 ans, 38 % des enfants infectés présentaient des symptômes à long terme, comparativement à 34 % pour le groupe contrôle. Chez les enfants de 12 à 14 ans infectés, ce taux s'élevait à 46 %, comparativement à 41 % pour le groupe contrôle.