
L’utilisation du droit de veto par Steve Lussier sème l’incompréhension chez des élus
Radio-Canada
Lundi soir, le maire de Sherbrooke Steve Lussier a utilisé son droit de veto pour retarder une prise de décision dans un dossier controversé. Mardi, des élus avaient encore de la difficulté à comprendre cette décision, surtout en période électorale.
Je ne comprends pas, un maire qui veut aller complètement à l’encontre [du conseil municipal]. Je me dis coudonc, veut-il ne pas continuer? Ajouter un droit de veto, c’est un positionnement encore plus fort pour dire qu’il est contre le conseil. Moi, j’ai trouvé que c’était un geste vraiment fort, souligne Annie Godbout, conseillère municipale dans le district de Rock Forest.
Rappelons que lundi, plusieurs élus municipaux ont réclamé de retirer l’usage commerce de détail et service en général, qui permet l’ouverture d’une épicerie de grande taille, dans le secteur du projet immobilier du Carré Belvédère. Les élus se sont notamment demandé comment cet usage avait été accordé au promoteur, puisqu’en 2016, ils avaient décidé de ne pas le permettre dans le schéma d’aménagement. Leur but était alors de favoriser l’ouverture de commerces au centre du quartier plutôt que près de l’autoroute.
Le maire Steve Lussier a utilisé son droit de veto pour empêcher l’adoption d’une résolution en lien avec ce dossier, repoussant la décision au conseil municipal de la semaine suivante.
Cette action a surpris le conseil municipal. À Sherbrooke, c’est la première fois qu’un maire a recours à son droit de veto depuis des décennies.
Quand tu donnes un droit de veto, c’est une décision ferme qui va à l’encontre de la communauté.
C’est manquer de respect aux élus et à la démocratie d’agir comme ça pour des fonctionnaires, ajoute la conseillère.