L’utilisation des redevances des minicentrales par Saint-Félicien questionnée
Radio-Canada
Le producteur maraîcher et écologiste bien connu de Saint-Félicien, Jean-François Robert, remet en question l’utilisation par la Ville de sommes issues des redevances des minicentrales hydroélectriques de la MRC du Domaine-du-Roy pour financer le remplacement de l’avant-champ du terrain de baseball, alors que des organismes environnementaux souffrent de sous-financement.
Le débat est survenu lors de la séance régulière du conseil municipal de Saint-Félicien qui s’est tenue lundi soir.
En début de séance, quatre projets ont été adoptés en vertu du Fonds de développement provenant des redevances issues des projets de mise en valeur hydroélectrique d’Hydro-Québec.
Ils concernaient entre autres l’achat de matériel locatif pour la station Tobo-Ski, l’acquisition de déshumidificateurs pour le Centre Marianne St-Gelais et la réfection de l’avant-champ du terrain de baseball. Les deux premiers projets hériteraient d’un peu plus de 25 000 $, tandis que pour le terrain de baseball ce serait environ 86 000 $.
Jean-François Robert est intervenu lors de la période de questions à la toute fin de la séance.
Moi je n’ai rien contre les sports, mais la question qui se pose, c’est: “Est-ce que cet argent-là qui provient du programme de mise en valeur d’Hydro-Québec est bien utilisé ou est-ce qu’on n’aurait pas dû financer autrement les activités de loisir? Moi je me pose la question, est-ce qu’on barre des rivières pour se payer des affaires comme ça?, a-t-il lancé.
« Là, on a barré des rivières, puis on était supposé faire des projets structurants avec l’argent qui découlerait de ça. Ce n’est pas un projet structurant dans le sens où on nous l’a présenté. Pas du tout. »
Il a rappelé qu’il était intervenu au début des années 2010 lors des audiences publiques sur les projets de minicentrales de Val-Jalbert, sur la rivière Ouiatchouan, et de la 11e chute, sur la rivière Mistassini.
Le second projet avait été annulé un temps par Québec, puis autorisé de nouveau. Ils étaient pilotés par la Société de l’énergie communautaire du Lac-Saint-Jean, aujourd’hui scindée en deux sociétés en commandite. Ces dernières sont un partenariat 100 % public comprenant les municipalités concernées, les MRC et la communauté de Mashteuiatsh.