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L’utilisation de la force presque inévitable, selon l’ancien chef de police d’Ottawa
Radio-Canada
L’ancien chef du Service de police d’Ottawa (SPO), Charles Bordeleau, estime qu’à l’image de ce qui s’est passé à Windsor, la police devra se montrer plus agressive pour faire partir les manifestants qui sont installés depuis 20 jours dans le centre-ville d’Ottawa. La volonté d’un règlement pacifique explique peut-être la frustration de certains policiers envers Peter Sloly, dit-il.
Je sais que le chef Sloly voulait résoudre cette crise sans application de la force, essayer de négocier, et de voir les personnes qui sont venues occuper notre ville partir volontairement. Mais quand on regarde à Windsor et les autres manifestations qui ont eu lieu, c’est possible qu’on soit obligé d’utiliser la force. Je pense que, dans le cas d’Ottawa, un effort va devoir être fait pour pouvoir enlever ceux qui veulent rester, a lancé l’ancien chef de police du Service de police d'OttawaSPO, en entrevue à l’émission Les Matins d’ici.
Charles Bordeleau a été surpris par la démission de Peter Sloly, mardi, alors que ce dernier lui avait succédé en octobre 2019. Malgré la situation actuelle, il a tenu à lui rendre hommage.
Le job de chef de police, c’est un rôle très important, mais aussi très difficile, surtout à Ottawa, où on ajoute une complexité avec la présence du fédéral et tous les partenaires avec lesquels il faut travailler. Ça a dû être une décision difficile [pour Peter Sloly].
Le conseiller municipal de Rideau-Vanier, Mathieu Fleury, rappelle toutefois qu’en choisissant M. Sloly, la Ville avait fait le choix de l’expérience.
Le chef de la police venait d'une grande ville, Toronto. Il a vécu les grandes manifestations avec le G20, il y a quelques années.
« [Peter Sloly] voulait faire une différence à Ottawa, il a fait une différence, mais nous sommes aujourd’hui face à des défis considérables. »
Selon l'analyse de M. Bordeleau, trois facteurs ont rendu la démission de M. Sloly inéluctable : la perte de confiance du public, la grogne du conseil municipal et le malaise ressenti à l’interne par certains policiers.
C’est important d’avoir un chef de police qui a la confiance de ses membres et de la communauté, explique M. Bordeleau.