L’urgence climatique s’impose dans la course à la mairie de Rouyn-Noranda
Radio-Canada
Les quatre candidats à la mairie de Rouyn-Noranda ont répondu à l'invitation du collectif Vire au Vert Abitibi-Témiscamingue, qui regroupe diverses organisations vouées à la protection de l’environnement dans la région.
Lors du débat qui se tenait mardi soir au campus de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda, la mairesse sortante Diane Dallaire et les candidats Jean-Marc Belzile, Philippe Marquis et Vuyani Goyiya ont pu préciser leurs engagements sur la question des changements climatiques.
Depuis le début de la campagne, plusieurs candidats avaient déjà pris des engagements en matière d’environnement. La mairesse sortante Diane Dallaire compte rendre le transport en commun gratuit dès 2022, Jean-Marc Belzile s’engage à réduire les GES de 40 % d'ici 2030 et Philippe Marquis fait campagne sans affiche électorale pour limiter son empreinte écologique et endosse les propositions du mouvement zéro déchet.
À part de réduire les autos, je crois que la Ville devrait encourager beaucoup de gens à marcher et moi, je suis le candidat qui va encourager et qui va être le modèle pour que les gens utilisent leurs pieds et utilisent les transports en commun aussi, a mentionné Vuyani Gxoyiya, qui fait campagne en courant, comme il l’avait fait aussi lors des élections municipales de 2013 et 2017.
Dans des échanges ouverts entre les candidats, le tirage au sort a favorisé Jean-Marc Belzile pour la première ronde de questions. Il a ciblé la mairesse sortante, Diane Dallaire, et Philippe Marquis.
Vous avez siégé tous les deux pendant huit ans au conseil municipal. Vous vous souvenez de ce que vous avez accepté comme réduction de gaz à effet de serre à ce moment-là dans le plan de 2014 à 2019?, a-t-il questionné.
Philippe Marquis a été prompt à répondre. Ce plan était très imprécis pour commencer. Et puis, on n'a pas mis beaucoup d'énergie sous la direction de l'ancien maire. C’était très difficile de faire des moves dans ce sens là. Vous ne savez pas ce qui s'est passé à l'interne, vous! Là, il y a quelque chose qui s'en vient probablement dans le prochain mandat. Tous les gouvernements supérieurs ont mis des objectifs 20 %, 30 %, 40 % qu’ils n'ont pas atteints. Comment dans une ville minière, dans une ville de chars, on va en venir à réduire les gaz à effet de serre? En ayant des propositions concrètes, en travaillant main dans la main, a soutenu M. Marquis en affirmant que l’effort doit être collectif.