L’Université Laval accueille le « Saint Graal » de la natation universitaire
Radio-Canada
Le PEPS de l’Université Laval sera le théâtre des championnats canadiens universitaires de natation, de jeudi à samedi. Un baume pour les nageurs du Rouge et Or après deux saisons perturbées par la pandémie, même si les objectifs ont dû être revus à la baisse.
Tout le monde est vraiment content de participer à cette compétition-là parce que c’est une espèce de Saint Graal de la natation universitaire, lance Samuel Bélanger. Mais le visage de l’étudiant-athlète du Rouge et Or trahit une certaine déception.
À quelques jours de la plus grosse compétition de leur carrière universitaire, disputée dans leur propre piscine, au PEPS, lui et ses coéquipiers du Rouge et Or savent que leur préparation n’a pas été à la hauteur de certains de leurs rivaux. Le tout pour des raisons qui sont indépendantes de leur volonté : les mesures sanitaires strictes imposées par le gouvernement québécois durant l’hiver.
Comparé à certaines équipes dans l’Ouest qui ont pu s’entraîner tout le long de la saison, nous, on a eu un congé d’un mois. Un mois, c’est le congé qu’on a habituellement à l’été entre les deux saisons, mais là on l’a eu au milieu. C’est sûr que c’est frustrant, admet Samuel Bélanger.
À ses côtés, l’entraîneur-chef du Rouge et Or, Patrick Paradis, avoue que le congé forcé de cet hiver a été un sérieux coup dur pour la forme et le moral de ses athlètes.
En revenant, on a eu besoin de quatre semaines juste pour revenir en forme de compétition. On n’a pas été capable de faire une véritable préparation, mais on va faire le mieux possible. Chaque jour, il va y avoir quelque chose d’intéressant. On va nager vite et on va voir ce qu’on peut faire.
Le Rouge et Or vise tout de même quelques podiums, précise l’entraîneur. Le Français Arthur Millet, champion québécois au 50 m et 100 m dos à son année recrue, peut notamment aspirer à la plus haute marche du podium.
Puis le soutien des partisans pourrait faire des miracles pour les athlètes locaux. Les gradins du PEPS seront ouverts sans limitation de capacité d'accueil avec des billets journaliers vendus à 5 $ et déjà un large et bruyant contingent d’anciens athlètes du Rouge et Or est attendu.
Dans ce genre de compétition, tu peux sentir le bruit et l'adrénaline monter. C’est difficile à expliquer, mais c’est quelque chose de spécial pour un athlète quand tu nages et que tu entends la foule à chaque respiration. Ça donne vraiment de l’énergie, décrit Patrick Paradis.