
L’Université de Sudbury se prépare à « répondre à un monde post-pandémie »
Radio-Canada
Il y a déjà huit mois que l'Université de Sudbury a annoncé son intention de devenir un établissement par et pour les francophones, dans la foulée de la crise financière de l'Université Laurentienne. À ce jour, l'établissement n'a pas encore reçu de financement de la province pour reprendre ses activités pédagogiques, mais ses dirigeants disent accomplir beaucoup de travail dans l'attente d'un feu vert éventuel.
Les salles de classe sont vides à l’Université de Sudbury, et les couloirs, presque tout autant.
L’établissement n’a pas eu de rentrée cet automne pour la toute première fois depuis 1913.
Mais il est loin d’être inerte, assure son recteur Serge Miville.
Il rappelle que l’Université a récemment posé des gestes historiques en rompant ses liens avec les Jésuites et en officialisant son nouveau statut d’établissement de langue française.
La langue de travail et de communication est désormais le français. On a confirmé la gouvernance par, pour et avec les francophones de l’Université de Sudbury et tout ça dans la période [assez courte] où nous l’avons fait, ça démontre vraiment l’agilité de l’établissement, avance le recteur.
Serge Miville indique que l’Université de Sudbury a déjà entrepris de moderniser la programmation qui existait avant que l’Université Laurentienne, en pleine crise financière, ne lui coupe les vivres le printemps dernier.
C’est vraiment important [...] parce que la programmation que nous avions était pour une fédération qui a été unilatéralement dissoute, donc il y a quand même un grand travail d’actualisation, explique-t-il.
C’est-à-dire de réhabiliter les programmes pour s’assurer qu’ils puissent répondre à un monde post-pandémie. Et un monde post-pandémie requiert énormément de flexibilité, de nouveaux modes de livraison de programmes, un accent sur les compétences transversales, un lien entre l’étudiant, l’établissement et la communauté.