L’Université de l’Ontario français peine à attirer plus d’élèves franco-ontariens
Radio-Canada
Flambant neuve, l’Université de l’Ontario français (UOF) parvient à attirer les étudiants, mais pas ceux sortant des écoles secondaires de la province, selon les données du Centre de demande d’admission aux universités de l’Ontario (OUAC) publiées mercredi.
Seuls 19 finissants ontariens du secondaire ont jeté leur dévolu sur l’Université de l’Ontario françaisUOF pour la rentrée de septembre, soit exactement le même nombre que l’an dernier.
L’Université de l’Ontario françaisUOF peut toutefois se targuer d’avoir reçu cinq fois plus de demandes d’admission au premier cycle universitaire à temps plein en avril par rapport à la même période en 2021, mais ces demandes ont été soumises par des candidats d’autres provinces ou de l’étranger, des élèves adultes et des étudiants transférés d’autres universités.
Du côté de l'Université Laurentienne de Sudbury, dans le Nord de l'Ontario, les inscriptions pour l’automne sont en chute libre.
Un an après s’être placée sous la protection de ses créanciers, délestée de 70 programmes, dont 29 en français, la Laurentienne accuse une diminution de 38,2 % de son taux d’admission au premier cycle.
Le désintérêt est particulièrement marqué chez les candidats provenant des écoles secondaires de l’Ontario. Ils étaient 5003 à postuler en 2021; ils ne sont plus que 2863 en avril 2022.
À l’Université de Hearst, affiliée à l'Université Laurentienne, les taux d’admission ont augmenté de 39,4 % entre 2021 et 2022, passant de 66 à 92 candidatures pour la rentrée d’automne.
Autre établissement bilingue de l’Ontario, l’Université d’Ottawa parvient elle aussi à attirer davantage de candidatures.
Elle séduit avant tout les élèves de l’Ontario avec 35 220 dossiers déposés en 2022, une hausse de 13,3 % par rapport à la même période l’an dernier.