L’Union des artistes réclame plus de coordination d’intimité sur les tournages
Radio-Canada
Depuis quelques années, des tournages font appel à des coordonnateurs ou coordonnatrices d’intimité pour des scènes dans lesquelles des acteurs et actrices doivent se dénuder, se rapprocher physiquement ou jouer une situation sexuelle. L’Union des artistes (UDA) est présentement en négociation à ce sujet avec l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM).
Encore en émergence, le métier de coordonnateur ou coordonnatrice d’intimité, pour le moment essentiellement pratiqué par des femmes, consiste à s’assurer que les scènes intimes soient tournées dans le respect des acteurs et des actrices.
Il vise aussi à éviter les possibles dérapages ou malaises, et à rendre ces scènes plus crédibles.
L’UDA aimerait que le recours à la coordination d'intimité devienne obligatoire sur les tournages dans certaines circonstances.
On veut protéger nos artistes, car ce sont eux qui ont à jouer des scènes intimes ou de nudité, explique Sophie Prégent, la présidente de l’UDA. On ne vit pas tous de la même façon avec son intimité.
Elle compare les coordonnateurs ou coordonnatrices d’intimité aux personnes qui encadrent les cascades sur les tournages et dont la présence est contractuellement obligatoire, quand cela est nécessaire, pour éviter les blessures.
Il peut y avoir des dangers aussi lors des scènes intimes : du harcèlement, de l’intimidation, des blessures psychologiques qui restent par la suite chez certaines personnes.
Il y a des scènes qui peuvent traumatiser, ajoute Sophie Prégent. Et, vingt ans plus tard, on y repense encore.
Pour le moment, l’UDA et l’AQPM, qui représente donc les producteurs et productrices de cinéma et de télévision, sont d’accord sur la nécessité de professionnaliser ce nouveau métier, en veillant à ce que les personnes qui l’exercent soient qualifiées et certifiées.