
L’UNESCO fête ses 75 ans d’action pour la culture
Radio-Canada
Créée en 1946 sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, l'UNESCO aspire à construire la paix par la culture, la science et l'éducation. Si ce vœu pieux n'a pas résisté à l'épreuve du réel, l'organisation, qui fête ses 75 ans vendredi, affiche de nombreux succès.
Sa devise, ambitieuse, est gravée en dix langues sur un mur de pierre à son siège parisien : Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix.
Quelque 28 chefs d'État ou de gouvernement s'y sont succédé pour célébrer le 75e anniversaire d'une institution visitée avant eux par les plus grands intellectuels et artistes : le peintre espagnol Pablo Picasso, le président sud-africain Nelson Mandela, ou encore l'anthropologue français Claude Lévi-Strauss, qui y prononça dès 1952 un plaidoyer contre le racisme.
Cela fait 75 ans de solidarité multilatérale et nous devons continuer pour encore 75 autres années, a salué le président ghanéen Nana Akufo-Addo, qui a souligné les bénéfices évidents de la coopération cordiale de son pays avec l'UNESCO, dans l'éducation, la liberté de la presse, ou encore dans la préservation de l'héritage colonial.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a de son côté loué dans une vidéo en ligne cette organisation qui, au centre du réseau onusien, apporte des bénéfices tangibles aux gens du monde entier.
Le pape François, également à distance, a qualifié l'UNESCO d'interlocuteur privilégié du Saint-Siège au service de la paix et à la solidarité des peuples, au développement de la personne humaine et à la protection du patrimoine culturel de l'humanité.
Signée en 1972, la Convention du patrimoine mondial, la plus connue de l'UNESCO, protège plus de 1000 sites culturels et naturels, classés dans 167 pays.
Après 75 ans d'existence, le bilan de l'UNESCO est remarquable, particulièrement sur le patrimoine, remarque Chloé Maurel, chercheuse associée à l'université de la Sorbonne, spécialiste de cette institution et de l'ONU.
D'autant que l'UNESCO a été toutes ces années une tribune où se sont exprimés de nombreux orateurs et oratrices, une enceinte pour les pays du Sud pour leur permettre de s'affirmer, poursuit cette historienne, dans une réponse écrite à l'AFP.