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L’Ukraine dit avoir découvert des « sites de torture » russes à Kherson
Radio-Canada
Le parquet général ukrainien a annoncé lundi avoir trouvé quatre « sites de torture » utilisés par les Russes à Kherson (sud) avant leur retraite forcée de la région il y a une dizaine de jours, Kiev accusant Moscou de crimes de guerre dans la région.
Le Kremlin a promis de son côté de châtier les responsables de la mort d'un groupe de soldats russes en Ukraine, dénoncée par Moscou comme une exécution, alors que Kiev affirme que ces militaires ont été tués après une fausse reddition.
Une frappe russe a par ailleurs fait un mort et trois blessés à Kherson, selon le chef adjoint de la présidence, Kyrylo Tymochenko, qui n'a pas donné plus de détails.
À Kherson, les procureurs continuent d'établir les crimes de la Russie : des sites de torture ont été établis dans quatre bâtiments, a indiqué le parquet ukrainien sur Telegram.
Selon le parquet, les enquêteurs ukrainiens se sont rendus dans quatre immeubles, notamment des centres de détention provisoire d'avant-guerre, où, lors de la prise de la ville, les occupants ont illégalement détenu des personnes et les ont brutalement torturées.
Des morceaux de matraques en caoutchouc, une batte en bois, un appareil utilisé par les occupants pour électrocuter les civils, une lampe à incandescence et des balles [...] ont été saisis, a ajouté la même source, dix jours après la reprise de Kherson par l'armée ukrainienne à l'issue d'une contre-offensive qui aura duré deux mois.
Les travaux visant à établir les lieux des chambres de torture et de détention illégale se poursuivent, a encore affirmé le parquet général ukrainien, précisant vouloir identifier toutes les victimes.
Depuis la libération de Kherson le 11 novembre, Kiev a dénoncé à plusieurs reprises les crimes de guerre et les atrocités russes dans la région de Kherson.
Moscou n'a, à ce stade, pas réagi à ces accusations.